Depuis quelques années, de nouveaux lieux d’activités et de services se déploient en zones urbaine et rurale, grâce à des acteurs privés ou des collectivités territoriales. Ces locaux communs, qu’on appelle aussi « tiers-lieux », favorisent l’économie, la créativité et la convivialité, dans des domaines d’intervention variés : coworking (1), formation, espaces partagés culturels ou numériques, action sociale…

Aujourd’hui, on en recense 1 800 en France. Évolutifs, accueillants et ouverts, ils ont chacun leurs spécificités et leurs modes de fonctionnement.

Accueillants et évolutifs

En juin dernier, le gouvernement a présenté un plan de soutien à ces initiatives. Une réponse au sentiment d’abandon territorial exprimé par les gilets jaunes. Pour preuve, une enveloppe de 15 millions d’euros est réservée à la création de tiers-lieux à la campagne. À ce dispositif, s’ajoutent « les maisons France Services », promises au mois d’avril par Emmanuel Macron. Il est prévu d’en installer une par canton d’ici à 2022, réunissant au moins neuf services publics.

Ce dossier présente des actions très diverses, où des tiers-lieux contribuent à revitaliser les villages. À Rohan, dans le Morbihan, l’association Local & Co a imaginé un espace de bureaux partagés qui fait le lien entre des travailleurs indépendants (p. 50). Autre dynamique remarquable : celle de Lussas, en Ardèche, où un pôle cinéma a vu le jour au cœur d’une vallée agricole (p. 51). à Loches, en Indre-et-Loire, des administrations, parmi lesquelles la mutualité sociale agricole, prévoient de maintenir leur présence en se regroupant (p. 52). Enfin, à Simorre, dans le Gers, un jeune couple anime un café-resto culturel multi-services, avec le soutien d’une société coopérative qui fédère cent trente sociétaires (p. 53).

Aurore Cœuru

(1) Espace de travail équipé et partagé par des utilisateurs issus d’entreprises différentes.