1 Structure du sol
L’observation de ses sols est riche en enseignements : non tassé et non battant, il laisse passer l’eau et l’air et crée des conditions propices au développement des micro-organismes.
2 Propriétés acido-basiques
La forte présence de mousses dans les parcelles peut indiquer une acidification de la surface. Or, plus le sol est acide, moins les échanges d’éléments minéraux entre les racines et les micro-organismes seront possibles. Un sol ayant un pH inférieur à 5,5 nécessitera un chaulage afin de débloquer la disponibilité des minéraux, notamment du phosphore, dont la fourchette d’assimilation est très limitée.
3 Matière organique
La vitesse de dégradation des résidus sur le sol est un bon moyen d’évaluer son niveau d’activité biologique. Dans un sol qui fonctionne correctement et avec des conditions climatiques normales, les pailles de céréales mettent 3 à 6 mois à disparaître et les cannes de maïs jusqu’à 6 mois. Le test du « litterbag », qui consiste à enterrer à quelques centimètres de profondeur un sachet en nylon contenant de la paille, renseigne aussi sur l’activité de minéralisation. Après quatre mois, plus de 50 % de la matière organique devrait être dégradée.
La présence de « chapeaux » de champignons visibles à l’œil nu est un bon indicateur d’activité biologique : ce sont les organes reproducteurs des basidiomycètes et des ascomycètes.
4 Système racinaire
La réalisation d’un profil de sol est l’occasion d’observer le comportement des racines : si elles fuient en profondeur sans se ramifier, c’est qu’elles ne trouvent pas d’activité biologique suffisante dans les premiers centimètres du sol. La présence de ramifications abondantes est signe d’une bonne alimentation.