Cette consolidation intervenait au lendemain d’une progression des cours « dans un contexte de regain de la demande sur la scène internationale », a souligné le cabinet Agritel, qui a évoqué dans une note le lancement par l’Arabie Saoudite d’un appel d’offres pour 715 000 tonnes de blé meunier. Le rapport américain pourrait apporter, selon Agritel, « des corrections significatives » sur les estimations de production de maïs et de soja aux États-Unis.
En France, après une récolte de blé décevante, Éric Thirouin, président des producteurs de blé, a appelé le secteur à « repartir », lors de la Bourse internationale de Paris, qui a réuni vendredi environ 200 personnes du secteur du commerce du grain. Il a souligné l’enjeu important des négociations de la future politique agricole commune européenne, et la façon dont les aides étaient réparties en France, en vertu de la subsidiarité. « Lors de la dernière réforme de la Pac, beaucoup ont réclamé un rééquilibrage au détriment du secteur des céréales, je pense que cette fois-ci il faut réellement un rééquilibrage au profit du secteur des céréales », a avancé Eric Thirouin.
Un écart d’aides
Il y a aujourd’hui, selon lui, compte tenu notamment du versement en France des paiements redistributifs ou des mesures agroenvironnementales qui concernent d’abord l’élevage, « 100 euros d’écart » d’aides annuelles à l’hectare « entre un céréalier français moyen et un céréalier allemand moyen ». « Prenez une ferme de 100 hectares, c’est 10 000 € par an de revenus de différence, alors que depuis 2013, le revenu moyen d’un céréalier français, c’est, résultat courant avant impôts (MSA déduite), 6 000 € par an sur la moyenne des huit ans », a déclaré Eric Thirouin, décrivant les producteurs de céréales comme « un secteur de production prêt à dévisser ». Un céréalier allemand touche en moyenne 320 € d’aides européennes par hectare chaque année, contre 220 € pour un céréalier français, selon M. Thirouin, qui réclame un « rééquilibrage ».
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Peu après 16h30 sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 0,75 € sur l’échéance de décembre, à 189 €, et de 1,25 € sur l’échéance de mars, à 189,50 €.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait de 25 centimes sur l’échéance de novembre, à 168,25 €, et était inchangée sur janvier, à 170,50 €.