La présence du virus de la tomate ToBRFV (Tomato brown rugose fruit virus ou virus du fruit rugueux de la tomate brune) a été détéctée dans Le Lot-et-Garonne à l’occasion d’un contrôle réalisé le 29 juillet 2021, dans le cadre de la surveillance officielle vis-à-vis du ToBRFV, sur les échantillons de tomates prélevés au sein du lycée agricole de Sainte-Livrade-sur-Lot et transmis pour analyse au laboratoire national de référence, l’Anses.

 

« Conformément à l’arrêté ministériel du 11 mars 2020 relatif à la lutte contre le ToBRFV, les plants, fruits et substrats de l’unité de production vont être détruits et l’unité concernée va être désinfectée », précise le ministère de l’Agriculture dans un communiqué de presse le 5 août 2021.

Enquête de traçabilité

Une enquête de traçabilité sur les plants et semences dont ils sont issus est en cours afin de déterminer l’origine de la contamination ainsi que son étendue, selon la rue de Varenne. « Des contrôles vont être mis en place dans les exploitations identifiées comme ayant reçu des plants provenant du même lot et une surveillance renforcée va être mise en place dans les exploitations situées dans l’environnement immédiat de la zone contaminée », détaille le ministère.

 

Le ToBRFV n’est « nullement transmissible à l’homme et n’a pas d’effet sur la santé humaine », rappelle le ministère. Mais il est dangereux et fait de grands dégâts sur les cultures de plantes potagères, principalement les tomates et les poivrons.

 

Ce virus a été détecté pour la première fois en Europe en 2018 en Allemagne et en Italie, puis en 2019 aux Pays-Bas, Royaume-Uni et Grèce. « Un premier foyer en France a été découvert en région Bretagne début 2020 et a depuis lors été éradiqué grâce à l’action conjointe des professionnels et des services de l’État », affirme le ministère de l’Agriculture.

 

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Disséminé facilement par contact

Le pathogène est principalement véhiculé par les plants et les semences, ainsi que par l’activité humaine (manipulation, outils…). Il peut se disséminer facilement par simple contact. « Les personnels travaillant dans les serres doivent particulièrement respecter les règles de biosécurité ainsi que tout opérateur extérieur pénétrant dans les exploitations », insiste le ministère.

 

Le fruit contaminé se décolore et perd toutes ses qualités gustatives, en raison d’une rupture de sa maturation, venant altérer la qualité de sa chair. Il est ainsi rendu impropre à la commercialisation.

 

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