En déplacement sur une exploitation bio dans la Meuse, jeudi 22 mai 2025, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, a garanti que l’agriculture biologique était « l’une des grandes politiques » de son ministère. « Avec l’ensemble des aides nationales et européennes, c’est près de 700 millions d’euros qui sont consacrés et fléchés sur la filière bio, c’est dire à quel point nous soutenons et améliorons les dispositifs », a déclaré la ministre, alors que la filière déplore depuis plusieurs jours des coupes budgétaires opérées par le gouvernement.

Le fonds Avenir bio, qu’Annie Genevard a assuré ce jeudi avoir « revalorisé par rapport aux dernières années », se voit doté en 2025 de 8,6 millions d’euros contre 18 millions en 2024. « Il y a également le crédit d’impôt qui a été revalorisé », a par ailleurs soutenu la locataire de la rue de Varenne.

Interrogée sur les difficultés de la filière, Annie Genevard a regretté que « le marché [soit] moins actif que nous le voudrions ». Elle a aussi insisté sur la campagne de communication « C’est bio la France », dont la diffusion des spots de télévision commence ce jeudi, rappelant que son ministère a versé cinq millions d’euros afin de financer cette campagne.

Des serres décarbonées

Annie Genevard s’est également attardée sur le sujet des serres décarbonées, utilisées dans l’exploitation qu’elle a visitée. « Un appel à projets de 30 millions d’euros avait été lancé à la fin de l’année 2024, nous avons déployé cinq millions sur 2024 et j’ai réussi à obtenir un report de crédit de 25 millions pour des serres décarbonées », a-t-elle assuré.

La ministre a souligné qu’il s’agissait d’un outil de « reconquête de souveraineté alimentaire », alors que la France est « autosuffisante à 50 % » pour les fruits et légumes.