L’Agence bio présentait ce 13 juin, les chiffres de la production et de la consommation biologiques pour 2023. Une année où la part du bio dans les dépenses des Français est passée de 6 à 5,6 %. Seuls les achats en vente directe ont connu un boom atteignant 14 %, soit une augmentation de 8,7 % par rapport à 2022. « La consommation reste plutôt atone, commente Laure Verdeau, directrice de l’Agence bio. Cinq millions en plus sur un marché total de douze milliards d’euros, c’est quasi une non-croissance. »
Les cinq derniers chiffres de la filière bio (06/06/24)
Intérêt des porteurs de projet
Pourtant, l’agriculture biologique continue d’attirer les porteurs de projets. Ils seraient près de 40 % à se présenter aux points accueil installation à souhaiter s’installer en bio, rapporte Laure Verdeau.
Pour 2023, l’Agence bio a notifié une sortie de 5 % des producteurs bio, contre 5,80 % en 2022. Une valeur habituelle, souligne la directrice de l’Agence bio, et compensée par les 7 % de nouveaux producteurs.
En 2023, le territoire national comptabilise ainsi 61 000 fermes bio qui représentent 14 % des agriculteurs français.
Baisse des cheptels
En parallèle, les surfaces en bio se sont réduites de 2 %. Une décroissance essentiellement liée à la diminution des cultures fourragères et des grandes cultures liées à l’élevage. « À l’exception de l’élevage caprin ou de l’apiculture, les cheptels bio sont en repli », note Laure Verdeau.
Sur les 2,8 millions d’hectares bio, seulement 11 % sont encore en conversion, soit le même niveau qu’en 2013. « Le réservoir de croissance est donc faible », poursuit Laure Verdeau. En 2023, l'agriculture biologique représente ainsi 10,4 % de la SAU française, encore loin derrière l’objectif de 18 % de SAU fixé pour 2027.