« Il avait été dit que ça aurait pu aller plus vite, c’est pour ça que nous parlons de la poursuite du redressement et du rattrapage, car je suis au regret de constater que cela ne va pas aussi vite que mon prédécesseur s’y était engagé », a déclaré le ministre mardi soir devant la commission des finances dans le cadre de l’évaluation des politiques publiques.
Pour le ministre, l’explication vient d’« une défaillance », d’« un système informatique qui a mal fonctionné ». « Je ne sais pas si on peut appeler ça une faillite de l’État, en tout cas c’est un vrai problème », a-t-il ajouté.
« Le travail qui est fait depuis plusieurs mois déjà par l’Agence de services de paiement (ASP) et son président pour essayer de se sortir de ce marasme est un excellent travail », a-t-il fait remarquer.
« Je ne me réjouis pas de dire qu’en 2019 nous avons fini de payer 2016. Je ne me réjouis pas de dire que nous sommes à 94 % de 2017, parce que les 6 % qui ne sont pas payés, eux, ils ne se réjouissent pas », a cependant assuré le ministre.
« Ces dysfonctionnements tiennent à la complexité de la chaîne de paiement des aides agricoles et à la multiplication des dispositifs », a souligné la Cour des comptes à l’automne 2018 dans un rapport demandé par la commission des finances du Sénat.
« La prochaine Pac, il faudra la simplifier : il y a 920 critères différents et ce n’est plus acceptable », a également indiqué M. Guillaume.
Le démarrage des paiements pour 2018 est intervenu à la fin de mars, illustrant le « retour à un calendrier normal pour le versement de ces aides », avait indiqué le ministère à cette date.