C’est à Valence dans la Drôme, l’une des régions pionnières en termes d’agriculture biologique, que l’Agence bio a présenté les chiffres du secteur bio pour l’année 2021. Une année marquée par le fléchissement général du marché alimentaire.

Une baisse générale de la consommation

Le marché de l’agriculture biologique a également été marqué par la baisse de consommation des ménages. Le secteur enregistre une diminution de 0,5 % de la consommation, soit une baisse de 68 millions d’euros par rapport à 2020. Mais le bio représente 6,63 % de la consommation alimentaire des ménages français, soit +0,06 point par rapport à 2020.

 

Cette diminution est néanmoins à nuancer par segment de distribution. La vente en GMS, qui représente 50 % du marché, enregistre une baisse de 3,9 % des ventes par rapport en 2020. En distribution spécialisée, le marché chute de 1,8 %.

La restauration comme débouché ?

« Certes, il y a eu un nuage dans le marché bio, explique Laure Verdeau, directrice de l’Agence bio. Mais en réalité, la météo est contrastée. D’autres segments que la GMS peuvent prendre le relais. »

 

Le marché du bio en vente directe, qui représente 11 % du marché, augmente de 8 %. Les artisans enregistrent eux aussi une croissance de 5,8 % de leurs ventes en produits bio. Enfin, la restauration, qui représente 5 % du marché a vu ses ventes en produits bio croître de 20 %. Un dernier segment sur lequel l’Agence bio mise pour absorber l’afflux de production.

« Susciter l’acte d’achat »

En effet, le nombre de nouveaux producteurs bios continue de progresser. L’Agence bio enregistre des taux de déconversion ou de sortie du bio relativement stable par rapport aux années précédentes.

 

La France compte aujourd’hui 58 413 fermes bio soit 13,41 % des exploitations agricoles. Les surfaces converties représentent 10,34 % de la SAU. « Il va falloir accueillir ces producteurs, a répété Laure Verdeau. Les restaurateurs et chefs de cantine ont un rôle à jouer. »

 

Mais l’enjeu est aussi de « susciter l’acte d’achat », explique Sandrine Faucou, vice-présidente de l’Agence bio. Les premiers spots de la campagne BioReflexe viennent d’être lancés. Ils promeuvent le mode de production bio, tout en rappelant les obligations auxquelles sont soumis les producteurs (cahier des charges, contrôles obligatoires, etc.).