C’est un plan estimé à 13,9 milliards d’euros (Md€) qu’a rendu la filière des céréales au gouvernement dans le cadre des États-généraux de l’alimentation. Ce coût global comprend 10,2 milliards en commun avec la filière des oléoprotéagineux, 1,5 milliards concernant l’eau et 2,2 milliards spécifiques à la filière (stockage, logistique, recherche, innovation, transformation).

Objectif : protéines

Ce plan est établi autour de trois axes. Le premier vise à « accompagner toutes les créations de valeur du territoire local à l’international en satisfaisant les attentes des clients, des consommateurs, des citoyens ». Cela passe notamment par une amélioration de la teneur en protéines des céréales (objectif de 40 % des surfaces de blé tendre et dur fertilisées avec un OAD d’ici à cinq ans, contre 23 % aujourd’hui), un développement de la chimie du végétal et des bioénergies, ou encore le doublement des surfaces bio en cinq ans.

Le deuxième axe consiste à « innover pour développer la filière céréalière en transition ». Il vise à réduire l’usage des produits phytosanitaires notamment grâce à l’utilisation des OAD (outils d’aide à la décision), au matériel de pulvérisation de précision et au développement du matériel de modulation intraparcellaire (satellites, drones, capteurs embarqués…). Le développement du stockage sans recours aux insecticides est aussi évoqué. La filière envisage aussi une amélioration de la politique de gestion de l’eau.

Produire du blé à 140 €/t

Le dernier axe vise enfin à « améliorer la compétitivité de la filière et assurer un revenu aux producteurs ». L’interprofession donne pour exemple l’identification des leviers à mettre en œuvre dans les exploitations pour « produire durablement du blé à 140 €/t ». Les actions évoquées sont l’amélioration de la logistique du transport, en particulier fluvial et ferroviaire, mais aussi le développement de la couverture des risques pour les agriculteurs.

A.M.