« La situation reste identique depuis le mois de novembre : un tiers environ des nappes (28 %) affiche un niveau modérément haut à très haut mais la moitié d’entre elles (50 %) affiche un niveau modérément bas à très bas. Le cinquième restant (22 %) se situe dans la moyenne », informe le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) dans son point sur l’état des nappes d’eau souterraines au 1er janvier 2019 et diffusé le 10 janvier.

 

Pourtant sur l’ensemble du territoire, le nombre de points en hausse (60 %) est en nette progression par rapport au 1er novembre 2018 (22 %). Seul un nombre encore réduit de points reste stable (19 %) ou à la baisse (21 %). « Cette situation n’est pas habituelle pour cette période de l’année, appuie le BRGM. On devrait en effet déjà observer une incidence marquée de la recharge hivernale. Or, ce n’est pas le cas sur une grande partie du territoire. »

 

Ainsi en cette fin de période de basses eaux, après un automne déficitaire en précipitations, la situation évolue très peu par rapport au 1er novembre 2018 et demeure contrastée selon les régions. Un nombre réduit de réservoirs (28 %) affiche des niveaux modérément hauts à très hauts. Les niveaux des nappes se situent autour de la moyenne pour 22 % des points d’eau et ils sont modérément bas à très bas pour les 50 % restants.

 

« Les niveaux de nappe sont encore bas et la période de recharge hivernale, tardive sur une grande partie du territoire, n’a pas encore produit ses effets de manière significative », considère le BRGM.

Niveau autour de la moyenne

Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période, avec des niveaux autour de la moyenne, voire plus haut, on peut citer :

• Les aquifères des régions de Montpellier et de Nîmes et de la plaine du Roussillon dont les niveaux sont généralement stables et sont désormais modérément hauts à hauts.

• Les nappes de la Région Paca qui présentent des niveaux en hausse ou stables pour la plupart avec des valeurs autour de la moyenne à hautes.

• Les nappes de la Région Corse dont les niveaux présentent une tendance générale à la baisse mais restent au-dessus des moyennes mensuelles. Les épisodes pluvieux du début d’automne ont induit une dynamique de recharge significative, qui s’est ensuite ralentie en décembre.

• Les nappes alluviales de la Garonne et de la Dordogne qui ont bénéficié d’une recharge significative durant l’automne et qui sont globalement modérément hautes.

• Les nappes du centre et de l’ouest du Bassin parisien et jusqu’à la Vendée et au Périgord qui présentent des niveaux en hausse, voire stables selon les secteurs, avec des valeurs désormais majoritairement comparables aux moyennes mensuelles.

Situations moins favorables

Plusieurs secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux moyens voire bas par rapport aux moyennes mensuelles :

• Les aquifères de la vallée du Rhône, notamment en amont de Lyon, qui présentent des niveaux le plus généralement stables. Les niveaux sont, pour beaucoup d’entre eux, bas, voire très bas, à cause d’un cumul de pluies faible sur l’ensemble de l’année.

• La nappe de la plaine d’Alsace, au sud de Colmar, dont les niveaux, d’orientation globalement stable ou encore en baisse, restent bas. Ce secteur n’a pas encore bénéficié d’une recharge active.

• Les nappes du bassin Artois-Picardie et de la bordure est du Bassin parisien voient leurs tendances s’infléchir vers la hausse. Cependant, la recharge n’impacte pas encore durablement les niveaux qui restent globalement comparables à la moyenne à très bas selon les secteurs.