La production mondiale de blé, après avoir été abaissée le mois dernier, remonte de 2,8 millions de tonnes (Mt), pour atteindre un niveau record à 751 millions de tonnes. Cependant, les exportations en hausse limitent en partie la progression des stocks, qui s’établissent à près de 250 Mt (+1,4 Mt).

« L’USDA a relevé comme attendu la production de blé en Argentine (+1 Mt) et en Australie (+2 Mt) », souligne Alexandre Boy, analyste en chef du cabinet Agritel, en notant que la Bourse de Chicago ne bougeait « pas beaucoup », après ces nouvelles données.

Récolte historique en Australie

D’une manière générale, la production agricole australienne va connaître cette année un record historique, dopée par ses céréales. Sa valeur « va augmenter de 8,3 % pour atteindre un record historique de 63,8 milliards de dollars (45,6 milliards d’euros) en 2016-17 », selon les prévisions de l’Abares, le Bureau australien des études économiques et scientifiques pour l’agriculture, qui dépend du gouvernement. La très légère révision à la baisse des stocks aux États-Unis et dans l’Union européenne pourrait toutefois constituer un élément de soutien des cours.

Maïs et soja en hausse au Brésil

Par contre, la révision à la hausse de 9 Mt de la production mondiale de maïs pourrait constituer un élément baissier pour cette matière première, dont les stocks de fin de campagne sont réévalués de 3 Mt à 220 Mt. Cette révision de la production est notamment due au Brésil (+5 Mt), à l’Argentine (+1 Mt) et à l’Afrique du Sud (+1,6 Mt). « On s’y attendait pour le Brésil, mais pas à ce point-là », commentait M. Boy.

Le Brésil voit également fortement monter les prévisions de production de soja qui pourrait atteindre, selon l’USDA, le niveau record de 108 Mt (+4 Mt). Cette hausse brésilienne des volumes est également supérieure à ce qu’avaient prévu certains opérateurs, selon Alexandre Boy.

Les États-Unis, qui ont également connu une année de tous les records en soja, voient leur prévision d’exportation légèrement revue à la baisse, ce qui augmente un peu les stocks, des données de nature elles aussi à tirer les cours vers le bas.

Avec l’AFP