Les voyants sont au vert pour les constructeurs de machines agricoles dont les carnets de commandes pour la fin de l’année 2021 et le premier semestre de 2022 sont pleins. Axema, le syndicat des constructeurs et importateurs d’équipements agricoles, prévoit des ventes en hausse de 8 à 11 % pour 2021, par rapport à 2020.
Les tracteurs et les outils de semis, travail du sol et fertilisation sont les marchés les plus actifs. Les niveaux de commande sont plus contenus pour les matériels de récolte et la fenaison. Les ventes sont portées par les prix des céréales et oléagineux, ainsi que par les subventions, notamment celles du plan de relance. Les difficultés de recruter de la main-d’œuvre dopent aussi les ventes, notamment sur les engins à gros rendement.
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Les immatriculations en forte hausse
Dans ce contexte très favorable, les immatriculations de tracteurs neufs atteignent leur plus haut niveau depuis 2013, une année exceptionnelle. Pour les tracteurs standards, les ventes progressent de 8 % par rapport à 2020 et de 11,4 % par rapport à la moyenne quinquennale 2015-2019.
Axema constate toutefois une tendance à la migration vers des modèles plus simples, qui font le même travail que les versions de haut de gamme, mais à un prix plus raisonnable. Seuls les matériels en lien direct avec la transition vers des pratiques plus vertueuses (pulvérisateurs, matériels d’épandage...) voient leur équipement moyen progresser.
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Les délais de livraison empirent
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si la filière de l’agroéquipement n’était pas rattrapée par la situation économique mondiale. La pénurie de composants et la flambée des prix des matières premières, acier et caoutchouc en tête, pénalisent l’activité. Les industriels et les concessionnaires ne répercutent pas l’ensemble de la hausse aux agriculteurs mais ils prévoient néanmoins une augmentation des prix de 5 à 10 % selon les matériels, par rapport à 2020. Le délai de livraison devient aussi un problème épineux.
Le délai moyen est actuellement de 8 semaines, mais il peut atteindre 5 mois sur certains équipements. De nombreux tractoristes ne sont plus en mesure de livrer leurs modèles phares avant le 31 décembre 2021, ce qui peut poser un problème à ceux qui investissent pour des raisons fiscales.
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