Manifestation
Tous en tracteur pour faire plier Macron
Paris, Lyon, Clermont, Tours, etc. : à l’appel de la FNSEA et de JA, de nombreux agriculteurs ont manifesté ce mercredi 27 novembre pour faire entendre leur mécontentement.
19h40 : Le bilan des agriculteurs reçus par le ministère
Voici les principaux points recueillis à la sortie des représentants reçus par le ministre et par la secrétaire générale adjointe du président de la République :
- Agribashing. : une convention va être signée entre le ministère de l’Intérieur, la gendarmerie et le syndicalisme pour lutter contre les escalades d’actions anti-agriculteurs (cf. incendies dans la Drôme) et renforcer la surveillance et la prévention.
- ZNT, phytos : « Si la science dit zéro, le gouvernement suivra », résume Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Le gouvernement s’est engagé à suivre les recommandations de l’Anses sur les ZNT et à mettre en place des recommandations en fonction de l’utilisation de filets, buses anti-dérive, mur, panneaux, etc. L’arrêté est en cours d’écriture.
- EGA : « Le président sera intraitable vis-à-vis des acteurs qui ne joueront pas le jeu. Les sanctions tomberont », explique le président de Jeunes Agriculteurs, Samuel Vandaele, à la sortie de l’entretien.
Une rencontre est prévue dans la matinée du mardi 3 décembre avec le Premier ministre pour évoquer ces problématiques ainsi que toutes les autres. « Nous avons avancé, oui », réagit Christiane Lambert. « Nous demandons de suspendre le mouvement. Nous reviendrons vers nos troupes mardi. »
— La FNSEA (@FNSEA) November 27, 2019
[Point presse] Le ministre @dguillaume26 s'exprime après sa réunion avec les syndicats agricoles @FNSEA & @JeunesAgri https://t.co/qCgxSjC4Ux pic.twitter.com/DZpajhKENC
— Alim'Agri (@Min_Agriculture) November 27, 2019
17h30 : mobilisation en cours à Tours
Du côté de Tours, des cortèges se préparent à rejoindre le centre-ville.

Une rencontre avec la préfète est prévue pour le début de la soirée. Beaucoup de viticulteurs sont notamment présents pour aborder le sujet du glyphosate et des ZNT.
17h00 : le ministre reçoit les représentants syndicaux
Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, reçoit les représentants des syndicats agricoles.
Je reçois en ce moment les représentants @FNSEA & @JeunesAgri. J'entends la colère des #agriculteurs et partage une partie de leurs revendications.
— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) November 27, 2019
L'#Agribashing doit cesser ! pic.twitter.com/Xcvn6wbFuK
16h30 : la CR 47 apporte son soutien aux agriculteurs mobilisés
Par communiqué de presse, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne a fait savoir qu’elle apportait son soutien aux agriculteurs mobilisés aujourd’hui.
[Communiqué de presse de Pascal Béteille, Président de la Coordination Rurale 47]
— CR 47 (@CoordRur47) November 27, 2019
SOUTIEN AUX AGRICULTEURS FNSEA MOBILISÉS
La Coordination Rurale 47 soutient les agriculteurs qui se... https://t.co/Qw27u6Isdh
16h00 : blocages maintenus sur Lyon et Paris
Sur Lyon, les deux points de blocage sur l’A6 et l’A42 sont maintenus en cette fin de journée. Jeremy Giroud, secrétaire général des JA Aura, assure que la pression ne faiblit pas. « S’il n’y a pas de rendez-vous avec le gouvernement, nous n’excluons pas de continuer. Pourquoi pas rejoindre nos collègues sur Paris ? »
Dans la capitale, les périphériques continuent d’être bloqués jusqu’à nouvel ordre.
15h00 : Didier Guillaume interrogé au Sénat
Lors de la séance de questions au gouvernement, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a été interpellé à propos des manifestations à Paris et en province. Selon lui, 1 086 tracteurs ont été comptabilisés dans la capitale, « un chiffre important pour une très grosse mobilisation ».
Le ministre a déclaré recevoir dans l’après-midi les manifestants.
12h00 : tractage sur Lyon
Du côté de Lyon, des barrages ont également été organisés avec une trentaine de tracteurs présents et plus d’une centaine d’adhérents présents. « Nous voulons le retour financier sur nos exploitations […] sans augmenter le prix pour les consommateurs », explique Morgan Merle, président des JA de l’Ain. À cet effet, les agriculteurs ont prévu une distribution de tracts pour les automobilistes. Nicolas Merle prévient que les agriculteurs se sont organisés et préparés à rester s’il le fallait.
11h30 : en attente d’une réponse présidentielle
Au micro de BFM TV, Samuel Vandaele, président des JA, a exprimé l’attente d’une « prise de parole forte sur la transposition des normes, sur les ZNT, sur le prix et la suite des EGAlim » de la part du président Macron.

Selon, Damien Greffin, président de la FRNBP, le président de la République « doit rassembler les Français. Il n’y a que lui qui puisse le faire. »
11h00 : 250 agriculteurs sur les Champs-Elysées
Dialogue impossible avec les forces de l’ordre qui multiplie les provocations, les agriculteurs vont bloquer leurs tracteurs sur le #peripherique sans réponse de @EmmanuelMacron à nos revendications #1000TracteursAParis#sauvetonpaysan pic.twitter.com/MnlRNDU0kz
— Lefort Guillaume (@AgriAvenir) 27 novembre 2019
Cyrille Millard, président de la FDSEA de la Seine-et-Marne, a pris la parole afin de faire entendre les revendications du syndicat : amélioration de leur revenu dans le prolongement des EGAlim, arrêt des distorsions de concurrence lié aux traités de libre-échange, fin de l’agribashing et abandon des nouvelles réglementations sur les ZNT.
#Paris nous voilà #sauvetonpaysan @EmmanuelMacron ?
— Charlotte Vassant (@ecvass02) 27 novembre 2019
On ne veut plus de mots, on veut des actes .@usaa_02 @FNSEA @ChLambert_FNSEA @FnseaGBP
Stop #agribashing #EGAlim en action
Stop #znt pic.twitter.com/bhQluxSnwv
Selon Élisa Despiney, chargé de la communication à la FDSEA Île-de-France, les agriculteurs n’entendent pas quitter leur position avant d’avoir obtenu un rendez-vous avec Emmanuel Macron.
Allez, on lache rien ! On doit revenir avec un avenir ! #sauvetonpaysan #agriculteurs pic.twitter.com/0vkJf0YVB0
— Gwenaëlle Desrumaux (@GwenDsrmx) 27 novembre 2019
La CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves) a aussi relayé cet appel à manifester.
[Mobilisation Nationale @FNSEA @JeunesAgri]
— CGB (@CGB_FR) 27 novembre 2019
La @CGB_FR mobilisée pour dire
STOP aux #ZNT
STOP #agribashing
STOP aux accords de libre-échange !#SauveTonPaysan
France, veux-tu encore de tes agriculteurs pic.twitter.com/NbMmJaveh4
10h30 : « Macron, réponds ! », périphériques bloqués à Paris
Plus de mille tracteurs venus du Nord Bassin parisien ont pris possession des périphériques de Paris en matinée.

Arborant le slogan « Macron, réponds ! », les mille tracteurs présents ont fini par bloquer toute la circulation sur l’axe périphérique de Paris sans intention d’en bouger sans retour de la part du président Macron.
10h00 : barrage filtrant et contrôle de l’origine des produits
Du côté de Clermont-Ferrand, une opération de barrage filtrant a lieu depuis ce matin au niveau de l’A71.

150 participants et une trentaine de tracteurs bloquaient le barrage de l’A71 en direction de Paris ce matin. L’origine des produits de tous les camions frigorifiques a été vérifiée tandis que les usagers ont reçu des tracts sur les revendications portées par les syndicats.
Thierry Cubizolles, président de la FDSEA de la Haute-Loire, explique « arrêtons d’importer ce qui ne répond pas à nos standards. Il nous faut un seul et même discours qui ait du sens pour nos agriculteurs. Le gouvernement doit appliquer la loi EGAlim et construire le prix en avant ».
Autre point sensible, l’agribashing à propos duquel Thierry Cubizolles affirme vouloir « des réponses fortes face à cet intégrisme. Nous n’avons rien à cacher, nos exploitations agricoles sont ouvertes. »
Sans réponse du gouvernement, l’agriculteur entend continuer la pression : « Nous aviserons, nous avons d’autres cibles », promet-il.
Les agriculteurs sont attendus au début de l’après-midi pour rencontrer leur Draaf afin d’évoquer avec son directeur leurs problématiques.
9h30 : action pédagogique pour dénoncer les distorsions de concurrence
La FDSEA de la Haute-Garonne avait prévu ce matin de visiter le Min à Toulouse ainsi qu’un grossiste à proximité afin de vérifier la provenance des produits mis à la vente. La présidente de la FDSEA Haute-Garonne dénonce des « distorsions de concurrence » et « des produits qui ne respectent pas les normes françaises ».
La visite s’est suivie d’une rencontre avec le préfet afin d’évoquer avec lui les problématiques agricoles, « une action pédagogique », selon la vice-présidente, qui compte bien évoquer « le rajout de contraintes aux contraintes » au monde agricole.
9h00 : premiers chiffres sur la mobilisation
Interviewée pour RTL, Christiane Lambert est revenue sur la mobilisation en cours.
« La mobilisation est à la hauteur de nos attentes, vers Paris mais aussi Lyon, Clermont-Ferrand et Toulouse, 70 % des départements sont mobilisés », précisant un peu plus tard au micro de Jean-Jacques Bourdin la présence de 10 000 manifestants partout en France.

La présidente de la FNSEA a rajouté au plateau de BFM TV attendre une réponse forte du gouvernement : « J’espère que l’Elysée fera un geste aujourd’hui. »
8h30 : Rencontre avec les parlementaires dans le Vaucluse
Dans le Vaucluse, plusieurs agriculteurs JA et FDSEA se sont regroupés autour des permanences parlementaires de tous les partis politiques. Des cercueils et des gerbes ont été déposés avec pour message « l’agriculture française est décédée ».

Clément Roux, président des JA du Vaucluse, parle d’une « petite action ciblée avec un nombre d’adhérents limité ». L’agriculteur était présent pour sa part à Carpentras où il a pu rencontrer l’un de ses députés. Ensemble, ils ont pu évoquer, entre autres, le sujet de l’agribashing. Un thème qui inquiète fortement les agriculteurs qui ne sont qu’à quelques kilomètres des bâtiments incendiés dans la Drôme. Selon Clément Roux, « ça va devenir dangereux. Les agriculteurs vont finir par répondre à ces actes de malveillance. Il faut que les coupables soient traduits en justice Ce sont des terroristes. »
8h00 : Didier Guillaume apporte son soutien à la profession
Entendu au micro d’Europe 1 ce matin, le ministre de l’Agriculture a fait savoir qu’il apportait son soutien aux agriculteurs dans la rue aujourd’hui. « Je soutiens cette colère, je soutiens cette manifestation car trop c’est trop », a-t-il dit, en référence à l’agribashing.
À propos des EGAlim, autre point de contestation des syndicats, le ministre s’est révélé plus nuancé : « Cette loi n’a pas assez porté ses fruits. La loi prend effet maintenant, nous ne sommes que dans le début des négociations. »
Il a aussi rappelé l’ouverture des marchés vers la Chine acquise au début du mois. Didier Guillaume a précisé également que le Mercosur ne devait plus être un sujet car celui-ci « ne sera pas ratifié ».
J'etais ce matin l'invité de @MattBelliard sur #Europe1
— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) 27 novembre 2019
À retrouver en #Replay https://t.co/9COIaz6ghn
7h00 direction Paris pour le Nord Bassin parisien
Comme leurs confrères Allemands, un millier de tracteurs ont convergé vers Paris afin de bloquer le périphérique.
Les agriculteurs en colère en route pour Paris, plusieurs cortèges, celui au départ de Senlis compte plusieurs centaines de tracteurs.
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 27 novembre 2019
Direct sur @brutofficiel dans la matinée. pic.twitter.com/39QFq8Hgh9
00h00 début des contestations dans le Maine-et-Loire
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2019, les JA et FDSEA du Maine-et-Loire se sont mobilisés pour faire valoir leurs droits à la suite de la loi EGAlim. « Nous avons tenu à rappeler notre priorité absolue la défense du revenu des agriculteurs et des prix », expliquent les syndicats dans leur communiqué. Il faut passer aux actes et rendre aux producteurs l’argent et la valeur ajoutée qui leur ont été confisqués depuis trop longtemps.
Le secrétaire général des JA 49, Mathieu Delanoe explique : « Cela fait un an que les lois sont votées, les négociations commencent. Nous voulons mettre la pression à nos industriels. »
.jpg)
Pour cela, les agriculteurs ont récupéré des caddies de toutes les enseignes et les ont rapportés devant cinq de leurs industries dont Elivia, Charal, ou encore Lactalis, mobilisant 150 agriculteurs du département. « Si jamais l’industriel ne joue pas le jeu, nous saurons lui rappeler. Nous restons vigilants. Dès qu’il faudra bouger, nous saurons mobiliser le réseau », précise le secrétaire général.
Pour faire suite aux actions de cet automne, les syndicats de la FNSEA et des JA avaient promis une nouvelle mobilisation ce mercredi 27 novembre 2019 avec pour objectif de « permettre le retour à un revenu décent pour les agriculteurs ». La FRNBP avait même prévu de bloquer la ceinture de Paris avec plus de 1 000 tracteurs aux portes de la capitale. Le pari est réussi…