Pour sa conférence de rentrée, le 9 septembre 2021, la Confédération paysanne n’a pas caché ses multiples sources de mécontentement. Selon elle, la liste des « échecs » est longue : sur les accords de libre-échange, sur la Pac, sur les États-généraux de l’alimentation, sur la transition écologique, sur l’absence de grande loi foncière, sur la formation, sur la loi Climat… Sans compter ses positions contre les projets de bassines et de méthanisation.
Pour autant, les militants ne baissent pas les bras. Outre un projet de très longue haleine sur la « sécurité sociale de l’alimentation », le nouveau bureau entend profiter de la présidence française de l’Union européenne pour faire avancer la cause de l’agriculture paysanne, via « la maîtrise et la régulation des marchés » et la révision des accords de libre-échange.
Avancer sur le statut de l’agriculteur actif
Dans l’immédiat, alors que le plan national stratégique (PSN), déclinaison française de la Pac, est en cours de finalisation, la Confédération paysanne tentera « d’arracher » tout ce qu’elle peut pour le développement de l’agriculture paysanne. Notamment lors des échanges avec les Régions sur le statut de l’agriculteur actif et des MAEC territorialisées, a précisé Nicolas Girod, le porte-parole.
Pour la prochaine réforme de la Pac, le syndicat réamorcer le travail sur le statut d’agriculteur actif et les soutiens à l’actif.
Revoir la gestion des risques
Sur le sujet de la gestion des risques, à la veille d’annonces gouvernementales, le syndicat rappelle son opposition au rapport du député Descrozailles. « Nous voulons une caisse mutuelle et solidaire de gestion des risques, où les agriculteurs abondent, et où s’ajouteraient notamment les 120 millions d’euros aujourd’hui fléchés aux assureurs privés », a détaillé Nicolas Girod.