S’il est encore trop tôt pour sonner la fin de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène en France, le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) prépare d’ores et déjà le retour des animaux dans les ateliers de production. Le 10 février 2022, l’interprofession a réuni « 130 acteurs de la filière courte et de la filière longue » afin d’« analyser ce nouvel épisode et partager l’expérience de chacun ».
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Autocontrôles en élevage
Pour « mieux maîtriser à l’avenir les phénomènes de diffusion du virus », plusieurs axes de travail ont été mis sur la table. Afin de « mieux contrôler le statut sanitaire individuel des élevages », la mise en place d’une stratégie d’autodétection à réaliser par les éleveurs est envisagée. Aussi, l’amélioration de l’observance des mesures de biosécurité « à tous les niveaux de la filière » est jugée indispensable.
Les sites élevant des animaux reproducteurs ont fait l’objet d’une attention particulière. Un « renforcement » de leur protection est préconisé, afin de « permettre aux élevages de disposer d’animaux plus rapidement et dans des conditions moins tendues pour redémarrer ».
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« Raisonner » les mises en place
Au niveau des ateliers de production, « la mise en œuvre d’une analyse approfondie du nombre de lots de volailles et de palmipèdes présents pendant les périodes à haut risque de l’année sur des territoires particulièrement sensibles doit être étudiée », estime le Cifog.
L’interprofession compte aboutir à « une planification raisonnée et coordonnée des mises en place d’animaux, en complément des élevages disponibles dans des zones moins denses et protégées. Ainsi, le nombre de lots présents dans ces territoires sensibles, en particulier en fin d’année, pourrait être mieux raisonné », souligne le Cifog.