65 000 km² sont d’ores et déjà marqués de l’empreinte des loups, selon le flash d’octobre de l’ONCFS. La présence des prédateurs est occasionnelle sur 26 000 km² et régulière sur 38 000 km². Par rapport à 2018, la « surface occupée » par les loups a augmenté de 6 %.

Mise à jour de l’aire de présence du loup en France. © ONCFS

Dans la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la présence du loup est régulière sur toute la partie nord-est. Dans le Var, la population lupine progresse maintenant sur le massif de Sainte-Baume et le massif des Maures, vers la Méditerranée.

Une superficie doublée en Haute-Savoie

En Auvergne-Rhône-Alpes, la colonisation se poursuit autour de l’aire de présence régulière déjà identifiée. « Sur la partie alpine, l’aire de présence occasionnelle tend à se consolider en aire de présence régulière. Les secteurs concernés sont le sud de la Drôme, la pointe nord du Vercors (Isère), la vallée du Vénéon (Savoie), le massif du Beaufortain (Haute-Savoie) et la vallée de l’Abondance (Haute-Savoie). Ainsi en Haute-Savoie, la présence régulière a pratiquement doublé en un an en passant de 600 à 1 100 km². »

Sur le front de colonisation, l’aire de présence occasionnelle s’étend sur les monts du Cantal. Trois mailles isolées (voir l’encadré ci-dessous) sont confirmées en présence régulière. Elles sont situées sur le massif du Sancy dans le Puy-de-Dôme, une à la frontière entre la Loire et l’Ardèche et une autre au nord de la Drôme.

Surveillance renforcée en Occitanie

En Occitanie, la présence régulière se maintient en Lozère, en Aveyron et dans l’Hérault, à la frontière du Tarn. L’Office souligne cependant que « l’évolution de l’espèce dans le Gard, en Lozère et dans les Pyrénées-Orientales est suivie avec une attention toute particulière depuis les récentes mortalités lupines enregistrées sur ces départements ».

En Nouvelle-Aquitaine, deux secteurs de présence occasionnelle sont recensés : dans les Pyrénées-Atlantiques et en Dordogne. « Sur le reste de la région, malgré un déploiement du réseau de correspondants multi-acteurs et la collecte d’une centaine de fiches indices, aucune information n’a permis d’attester la présence de l’espèce à ce jour.

En Bourgogne-Franche-Comté, une zone de présence permanente est identifiée à la frontière avec la Suisse. Ailleurs, des indices de passage sont également collectés dans le Tonnerrois depuis le début de 2018.

Dans le Grand Est, la zone de présence permanente des Hautes Vosges « rétrécit ». Le loup y est toujours présent, mais de manière discrète. En revanche, sur le secteur de Saint-Amond, la présence régulière est bien caractérisée.

M.-F. Malterre