« La France est indemne de peste porcine africaine (PPA), et je veux saluer ici les efforts déployés par l’ensemble des acteurs de la Région Grand Est qui ont largement contribué au maintien de ce statut, a souligné le ministre, cité dans un communiqué diffusé ce 28 mars 2019. Mais il ne faut pas baisser la garde. Nous sommes engagés dans une lutte au long cours, qui nécessite pour tous de rester mobilisés et vigilants. »

 

© Ministère de l’Agriculture
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La Chine ouverte à la régionalisation

Quelques heures plus tôt, devant le soixante-treizième congrès de la FNSEA réuni à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le ministre s’était déjà montré satisfait du travail engagé pour faire obstacle au virus à la frontière avec la Belgique. « Nous sommes passés très près de la catastrophe. Ce n’est pas encore gagné et je touche du bois. Parfois, il faut un peu de chance. Du côté Meuse Ardennes, je pense que les choses sont tenues. Il faut maintenant montrer que nous les tenions ici. »

 

Autre motif de satisfaction pour Didier Guillaume, l’ouverture de la Chine sur la régionalisation de ses importations de viande porcine. « Il ne vous a pas échappé que le président Xi Jing Ping dans son intervention lundi au Palais de l’Élysée, a évoqué la régionalisation, a lancé le ministre. Ça faisait des années que nous nous battions là-dessus. Je pense que ce sera signé lors de la visite du président de la République à l’automne en Chine. »

Une troisième zone blanche

À la veille de la fin des travaux de pose des clôtures, le ministre « a demandé la création d’une troisième zone blanche au sein de la zone clôturée, comme bouclier de protection en préventif, afin de prendre la maladie de vitesse. Ce statut se traduira concrètement par des mesures drastiques de dépeuplement des sangliers dans cette zone, mais également par des restrictions complémentaires sur les activités forestières de loisir ou professionnelles (1). »

 

© Ministère de l’Agriculture
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Didier Guillaume « a appelé à la mobilisation particulière sur les prochains mois des acteurs de la Meurthe-et-Moselle, notamment les chasseurs. […] Il a précisé que l’État avait investi plus de 6 millions d’euros dans ce programme de prévention. Aussi, alors que des actes isolés de vandalisme sur la clôture ont été tout récemment relevés dans la Meurthe-et-Moselle, il a demandé au préfet la plus grande fermeté pour éviter que de tels comportements ne se reproduisent. »

(1) Telles qu’elles ont d’ores et déjà été appliquées dans les Ardennes et la Meuse. Certaines activités professionnelles pourront toutefois être autorisées sur dérogations.