Une trentaine de producteurs d’œufs étaient réunis le 1er avril 2021 devant le centre de conditionnement de Matines à Evellys (ex-Naizin), dans le Morbihan, pour empêcher la sortie des camions vers la grande distribution durant toute la journée. Des actions similaires ont lieu aujourd’hui sur d’autres sites en France. Par exemple à Guitté (Côtes-d’Armor) ou encore à Pamproux (Deux-Sèvres), à l’appel des FRSEA Bretagne, Pays de La Loire et la Confédération française de l’agriculture (CFA).
Étaient particulièrement visés les approvisionnements à destination des magasins Auchan, Casino, Aldi, Cora, Metro, Intermarché et Super U. Cette action fait suite à deux fortes mobilisations dans les rayons des supermarchés les 17 et 25 février 2021 à Rennes (Ille-et-Vilaine) et Nantes (Loire-Atlantique) restées sans réponse.
Flambée du prix de l’aliment
Pour les producteurs : « Le compte n’y est toujours pas. » Dans l’immédiat, ils réclament une revalorisation d’un centime par œuf pour couvrir la hausse du coût de production provoquée par la flambée du prix de l’aliment des poules pondeuses.
En outre, les syndicats réclament aux GMS d’intégrer au plus vite le principe de l’indexation sur le prix de l’aliment dans leurs contrats d’achat d’œufs auprès de leurs fournisseurs. Seules deux enseignes de la grande distribution, Lidl et Leclerc, ont accepté de le faire. Pour les producteurs, « il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’appliquer la loi Egalim ».