Les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique ont annoncé le 9 mai 2022 que le guichet « troisième révolution agricole » du plan France 2030 pour aider les agriculteurs à faire face au changement climatique, allait être abondé de 20 millions d’euros supplémentaires.

« Une situation météorologique préoccupante »

Cette décision fait suite à une réunion organisée le jour même avec les agences de l’eau et les organisations agricoles, alors que le déficit pluviométrique devrait avoir un impact sur la production de céréales en France.

 

« Cette situation météorologique préoccupante vient percuter une situation internationale compliquée, avec la guerre en Ukraine qui a des conséquences graves sur la souveraineté alimentaire, souligne le cabinet de Julien Denormandie. Ce qui nous amène à être particulièrement vigilant cette année. »

Succès de la première enveloppe

Le guichet du plan France 2030, ouvert le 8 avril dernier et géré par FranceAgriMer, était initialement doté d’une enveloppe de 20 millions d’euros. « Il connaît un fort succès, avec déjà 17 millions d’euros de demandes d’aides déposées », chiffre le cabinet du ministre de l’Agriculture. Ce financement fait partie des 100 millions d’euros annoncés en clôture du Varenne de l’eau, pour des équipements et matériels innovants destinés à l’« agriculture économe en eau ».

 

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Les 20 millions d’euros supplémentaires vont permettre de « répondre à court terme à des besoins d’investissements pour économiser de l’eau ». Il s’agit par exemple d’aides à l’investissement dans des capteurs connectés, des drones de télédétection chargés de surveiller les besoins hydriques des cultures…

 

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Adapter les plans d’action

Sur le moyen terme, les ministères veulent mettre en place une gouvernance avec les parties prenantes – et notamment la profession agricole – pour « prendre in itinere l’ensemble des bonnes décisions qui permettront de limiter au maximum l’impact [de la sécheresse] pour la production agricole et ainsi de répondre aux enjeux de souveraineté alimentaire », a expliqué le cabinet de Julien Denormandie.

 

Cette gouvernance passera par la construction collective d’un « plan d’action » national décliné localement, avec des rendez-vous réguliers pour faire des ajustements en fonction de la situation observée durant la campagne. Les discussions pourront par exemple porter sur le suivi du prix du fourrage.