« Rendements hétérogènes, mais qualité au rendez-vous » : voilà comment FranceAgriMer, Arvalis et Terre Inovia résument la production céréalière 2022 dans un communiqué commun le 10 août 2022.
Blé tendre : les récoltes reculent de 3 %
« Selon le Service de la Statistique et de la Prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, la production de blé tendre est estimée à 33,9 millions de tonnes, en baisse de 3 % par rapport à la moyenne quinquennale », rapportent les organismes.
Les stress hydrique, thermique et les épisodes de gel ont généré « de fortes disparités locales. » Les régions du grand quart ouest tirent toutefois la production vers le haut, grâce à des rendements « proches ou supérieurs à la moyenne quinquennale. »
En termes de qualité,
- Les teneurs en protéines sont élevées au sud du territoire et plus variables sur la moitié nord, bien que la moyenne de 11 % soit satisfaisante.
- Les poids spécifiques sont eux aussi hétérogènes, « mais restent généralement aux niveaux attendus par les marchés », avec des résultats très élevés dans le tiers nord du pays.
- Les indices de chute de Hagberg sont « compatibles avec un usage en alimentation humaine dans la plupart des cas », malgré les épisodes orageux survenus à la récolte.
- Les teneurs en eau à la récolte sont plus basses qu’habituellement, un bon point pour la conservation des grains.
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Blé dur : qualité satisfaisante
La récolte de blé dur est estimée à 1,4 million de tonnes par le SSP, avec, encore une fois, « des contrastes régionaux marqués », comme pour la qualité.
Cette dernière reste toutefois globalement satisfaisante :
- Les teneurs en protéines atteignent « régulièrement » les 14 %, à l’exception du Sud-Est.
- Les poids spécifiques sont satisfaisants, bien que très variables dans les bassins Ouest Océan et Sud-Ouest. Ils sont corrects dans le Sud-Est et très bons dans le Centre.
- « La moucheture est très peu présente et le mitadinage reste limité », complètent les organismes.
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Orge d’hiver : la production augmente
La production d’orge d’hiver est estimée à 8,4 millions de tonnes. Elle serait ainsi supérieure de 2 % à la moyenne quinquennale, tirée par la moitié nord du territoire.
La qualité devrait quant à elle « satisfaire les besoins du marché » :
- Les teneurs en protéines sont assez homogènes et en phase avec les besoins des malteurs.
- Les poids de mille grains, les poids spécifiques et les calibrages sont « hétérogènes, de faibles à élevés », la hausse du thermomètre à la période du remplissage ayant eu des « effets contrastés ».
« Cette année, les orges de printemps semées à l’automne présentent des rendements et une qualité supérieure aux orges d’hiver », relèvent les instituts.
Orge de printemps : les rendements en net repli
« Les orges de printemps ont particulièrement souffert des conditions climatiques de mai-juin » qui ont imputé les rendements : la production ne dépasserait pas les 3 millions de tonnes. Un repli de 8 % par rapport à 2021, et de près de 16 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Les teneurs en protéines sont en revanche « souvent élevés » mais variables. Les calibrages sont « bons à très bons. »