La gestion de la ressource en eau : c’est le sujet de la troisième thématique du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, officiellement lancée le 1er septembre 2021.

 

L’objectif est « d’établir des propositions concrètes » sur trois axes de travail, souligne Hugues Ayaphassorho, rapporteur des travaux et membre du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD).

 

Trois grands objectifs ont notamment été présentés.

  1. Établir un panel d’outil permettant d’accélérer les PTGE

     

    Le groupe de travail « Projets territoriaux de gestion des ressources en eau » (PTGE), doit notamment aboutir à une « boîte à outils » à destination des acteurs de PTGE, afin de faciliter leurs aboutissements. Cela passera par l’examen de l’expérience de plusieurs PTGE, qui ont déjà abouti ou qui posent des difficultés. Ce processus permettra d’identifier les difficultés rencontrées, les erreurs à éviter, les bonnes pratiques…

    « Ces outils pourront être d’ordre techniques, des points relatifs à l’animation, à la sociologie de la concertation, à la médiation de conflits, à la formation… Le panel est large », précise Hugues Ayaphassorho. Un premier cas a été examiné lors de cette réunion, celui du PTGE Sèvre niortaise-Mignon (voir l’encadré).

  2. Quantifier les ressources en eau mobilisables

     

    Le groupe « Mobilisation des ressources existantes » doit quantifier les potentiels existants et à terme proposer un schéma d’optimisation des ressources en eau mobilisables. Après avoir « balayé les différents potentiels des ressources », ce groupe « examinera dans quelles conditions il est possible de les mobiliser », au regard des différents enjeux (environnementaux, économiques…), explique Hugues Ayaphassorho.

    La notion de ressource est large : il sera notamment question d’eau de surface, d’eau souterraine, de réservoirs de stockage existants ou qui pourraient être créés à partir de ressource en eau hivernale, de réutilisation des eaux usées et traitées, de réserve en eau des sols, du rôle des infrastructures écologiques, de recharge artificielle de nappes, ou encore d’économie d’eau tous usages confondus.

  3. Travailler sur la politique d’aménagement des territoires à l’horizon de 2050

     

    Le groupe « Politique d’aménagement » aura pour but de réaliser des travaux prospectifs sur l’aménagement des territoires à l’horizon de 2050, avec un point d’étape à 2035. Les premières réunions se tiendront en octobre 2021. Ce groupe a en effet pour « vocation d’intégrer les réflexions des deux premiers, et de la thématique 2 », précise Hugues Ayaphassorho.

Ces objectifs vont être travaillés au sein de trois groupes spécifiques, regroupant les acteurs concernés (monde agricole, monde de l’eau, recherche, services de l’État, élus, association de protection de l’environnement, collectivités…). Ils se réuniront à plusieurs reprises d’ici à la fin de l’année. Ils présenteront leur avancement au groupe de travail élargi, sous forme de visio-conférence ouvertes à tous, deux fois d’ici à décembre 2021.

 

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