, Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dresse le bilan de la campagne de 2021 du chou-fleur français.

Une production ralentie par la baisse des températures
Selon les estimations au 1er décembre 2021, l’assolement national implanté en choux-fleurs pour la campagne de 2021-2022 serait de 15 184 hectares. Soit en recul de 1 % sur un an et de 6 % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.
La production nationale de choux-fleurs est estimée à 218 729 tonnes, en diminution de 6 % sur un an et de 15 % par rapport à la moyenne de 2016 à 2020 (production de 2020-2021 révisée à la hausse à 233 800 tonnes)
Dans les Hauts-de-France, la campagne de 2021-2022 débute en retard en raison de la fraîcheur des températures en avril tandis que la campagne de 2020-2021 en Bretagne se termine tardivement. Dans le bassin Ouest, des pointes de chaleur durant l’été affectent la production de 2021 de plusieurs variétés. Et dans le bassin Nord, les excès des précipitations estivales provoquent de la pourriture et dégradent la qualité dans certains secteurs.
La météo redevient plus favorable aux récoltes au début de l’automne et les volumes sont importants en octobre. En novembre, les températures nettement plus froides ralentissent le développement des choux et le niveau de la production est inférieur de 47 % par rapport à celui de novembre 2020.
Les cours du chou-fleur dépassent ceux de 2020
Au début de la campagne de 2021-2022, les prix du chou-fleur sont faibles par rapport à ceux de la moyenne quinquennale et de la campagne de 2020-2021, la Bretagne fournissant encore d’importants volumes à la fin de la campagne précédente. Une crise conjoncturelle est déclarée le 6 juin et se prolonge pendant dix-neuf jours, jusqu’au 30 juin.
Malgré quelques périodes de hausses entre juillet et août en raison de la réduction des volumes disponibles, les cours sur la période estivale restent faibles, faute d’une consommation stable. Deux nouvelles crises conjoncturelles ont lieu du 18 août au 20 août (trois jours) et du 21 au 30 septembre (huit jours).
En octobre, les disponibilités sont élevées en raison de la prolongation d’une météo tempérée et pèsent sur les prix.
C’est donc en novembre que les cours se redressent nettement, dans un contexte d’apports amoindris par le climat hivernal qui s’installe : la hausse est de 83 % par rapport aux prix de la campagne précédente et de 16 % par rapport à ceux de la moyenne quinquennale. Une première depuis le début de la campagne.
En cumul de juin à octobre 2021, la France a exporté 12 700 tonnes de choux-fleurs et brocolis, soit une hausse de 3 % sur un an. En parallèle, le pays a importé 11 300 tonnes, soir +26 % sur un an. Quant au solde positif de 1 400 tonnes, il se dégrade de près de 57 % sur un an.