Ces mesures rehaussent le montant que les agriculteurs canadiens peuvent emprunter auprès du gouvernement, de 400 000 à un million de dollars canadiens (664 000 €). Par ailleurs, jusqu’à 500 000 dollars pourront être prêtés à taux zéro aux producteurs de colza, a annoncé la ministre canadienne de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, lors d’une conférence de presse.

Récupérer le marché chinois

« La principale priorité du gouvernement est de récupérer le plein accès au marché chinois pour les exportations de graines de colza canadiennes, a déclaré Marie-Claude Bibeau. Ces mesures donneront aux producteurs de colza le soutien dont ils ont besoin pour gérer leur trésorerie et la souplesse nécessaire pour vendre leur colza au meilleur moment, au meilleur prix. »

 

Le Canada cherche aussi à « étendre ses marchés d’exportation » face aux « perturbations commerciales » causées par les entraves du marché chinois, a déclaré Jim Carr, ministre de la Diversification du commerce international. « Le Canada continuera à traverser cette période délicate avec la Chine avec une approche prudente, déterminée et stratégique », a-t-il déclaré.

Guerre diplomatique

Au cours des dernières semaines, la Chine a bloqué les importations des deux principaux producteurs de colza, arguant avoir trouvé des « nuisibles » dans les cargaisons canadiennes.

La Chine est l’un des principaux marchés pour le colza canadien, le géant asiatique absorbant 40 % des exportations canadiennes.

 

Les relations entre Ottawa et Pékin traversent une crise sans précédent depuis l’arrestation le 1er décembre à Vancouver d’une dirigeante du géant chinois Huawei, Meng Wanzhou, accusée par les États-Unis d’avoir contourné les sanctions américaines sur l’Iran. Depuis, les autorités chinoises ont arrêté deux Canadiens, et en ont condamné à mort deux autres.