(1) « recommande que l’apport en cadmium par les matières fertilisantes, qu’il s’agisse d’engrais industriels ou de déchets utilisés pour fertiliser les cultures comme le fumier, n’excède pas un flux de 2 grammes de cadmium par hectare et par an ». L’Agence recommande également que la concentration en cadmium des engrais minéraux phosphatés soit inférieure à 20 mg/kg P2O5.
Protéger les consommateurs et les travailleurs
Ces propositions visent à mieux protéger les consommateurs et les travailleurs en limitant leur exposition au cadmium. En effet, la teneur en cadmium des aliments est fortement surveillée, car l’ingestion de nourriture contaminée est la principale voie d’absorption de ce métal lourd (hors cigarettes), classé « cancérogène certain pour l’homme ».
Le cadmium est facilement absorbé par le blé dur et le tournesol. Florence Nys, déléguée générale de l’Unifa (2), précise qu’à ce stade, l’Unifa « n’est pas en mesure d’évaluer les conséquences de cet avis sur la réglementation des fertilisants en France et en Europe ».
Dans l’Union européenne, une limite à 60 mg/kg
Elle rappelle que la limite française en cadmium, établie jusqu’à présent à 90 mg/kg P2O5, se trouvera réduite à 60 mg/kg P2O5 à l’entrée en application du nouveau règlement européen des matières fertilisantes (le 22 juillet 2022).
En effet, un accord européen a été trouvé en mai dernier pour limiter la teneur en cadmium dans les engrais phosphatés à 60 mg/kg P2O5. « Cette limite a été acceptée par l’industrie des engrais phosphatés qui s’est à cette occasion engagée à cet effort certes important », note Florence Nys. Une mention « contenu faible en cadmium » pourra être ajoutée aux engrais lorsqu’ils contiennent moins de 20 mg/kg P2O5. Cela correspond à la teneur maximale recommandée par l’Anses.
(1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
(2) Union des industries de la fertilisation.