Face aux prix des broutards, des engraisseurs de petite taille, français ou italiens, décident de ne plus rentrer d’animaux maigres. Les producteurs de jeunes bovins de moins d’un an risquent d’être les premiers à faire les frais du niveau élevé des coûts de revient. Les plus gros opérateurs qui ont des besoins de rotation restent à l’achat. Ils profitent d’une certaine stabilisation des prix des broutards de plus de 400 kg, avec des sorties saisonnières un peu plus abondantes.
Dans les broutards légers, la concurrence est rude entre les exportateurs, les engraisseurs français et les acteurs qui font de la repousse. L’animation commerciale est très active sur l’ensemble du territoire, avec des besoins qui restent inassouvis que ce soit à l’exportation ou pour le marché intérieur. Les niveaux de prix pratiqués posent toujours autant de questions sur la valorisation des animaux finis à la viande.
Les mâles charolais U de 350-400 kg se sont négociés autour de 6,30 €/kg et de 6,10 €/kg pour ceux de 400-450 kg à Moulins-Engilbert. Les animaux de 250-350 kg pour la « repousse » ou l’engraissement s’échangent autour de 6,70 €. Dans le Limousin, l’activité est également intense sur les marchés des Hérolles, d'Ussel et de Mauriac. Les bons mâles de 350-400 kg sont vendus entre 6,07 et 6,58 €/kg à Ussel, alors que ceux de 300-350 kg battent un nouveau record à 6,55 €/kg de moyenne.
Du côté des femelles, la situation est identique avec les tarifs des limousines qui ont pour la première fois dépassé les 6 €/kg vif sur le marché d’Ussel : les femelles de 300-350 kg se vendaient entre 5,56 et 6,10 €/kg.