La Fédération nationale des Cuma (FNCuma) organisait le 2 juin 2022 à Arcachon une matinée débat autour de « Renouveler, transmettre, installer : les défis collectifs de l’agriculture » dans le cadre de son congrès.
Car la fédération se soucie du renouvellement des générations et espère bien contribuer à l’effort national en facilitant l’installation des porteurs de projets. « C’est un axe de travail prioritaire pour l’année 2022 », a insisté le nouveau président de la FNCuma, Matthieu Goehry. Eleveur laitier dans le Bas-Rhin, il a été élu le 31 mai 2022 pour succéder à Luc Vermeulen, à la tête de la fédération depuis six ans.
Les Cuma intégrales font les travaux de A à Z
Et quoi de mieux pour limiter les coûts de mécanisation, qui représentent en moyenne 30 % des charges de production, que de mutualiser le matériel en Cuma, suggère le président. Mais le réseau peut aussi combler un manque de temps de compétences : « Il existe des cas de transmissions familiales partielles, où le repreneur accepte la casquette de chef d’exploitation, mais n’a ni l’envie ni la connaissance pour travailler lui-même sur la ferme », analyse Guilhem Anzalone, enseignant-chercheur en sociologie à l’ESA d’Angers. Dans ces cas, les travaux peuvent être confiés à des Cuma intégrales (ou des ETA). Le réseau recense 1 600 Cuma employeuses et 4800 salariés.
S’ouvrir aux nouveaux porteurs de projets
La fédération compte aujourd’hui 11 500 Cuma et 200 000 membres, soit « un agriculteur sur deux », se réjouit Matthieu Goehly. Mais pour recruter, les Cuma doivent aussi savoir s’ouvrir aux nouveaux profils des candidats à l’installation. Et ne pas fonctionner en cercle fermé « entre copains ». La FNCuma encourage ses membres à accueillir les nouveaux entrants.
En 2019, ils étaient 21 000 à taper aux portes des Points accueil installation (PAI), dont 60 % non issus du milieu agricole (Nima). Plus âgés, diplômés, avec une volonté d’être leur propre patron, et une envie, plus ou moins « brouillonne » d’épouser un métier qui a du sens. En moyenne 13 000 personnes s’installent chaque année. Et des Cuma de nouveaux installés se créent, avec le goût de mutualiser le maximum de matériel. Enfin, les Cuma peuvent jouer un rôle dans la formation des nouveaux installés et la diffusion des connaissances. C’est la force du collectif, de l’entraide.
Et pour faire de nouveaux émules, la fédération lancera sa première campagne de communication le 7 juin 2022.