Le très attendu décret rendant obligatoire l’indication de l’origine du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédients dans des denrées alimentaires préemballées, est paru au Journal officiel du 21 août 2016. Sont concernées les viandes bovine, ovine, porcine, caprine et de volailles. Parmi les produits laitiers, figurent notamment le lait, la crème, les yaourts, les fromages ou encore le beurre. Réclamée depuis longtemps par le monde agricole et les associations de consommateurs, la mesure restera limitée dans son application.

Pourquoi ? D’abord parce qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une expérimentation, qui courra du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018. Un rapport d’évaluation sera transmis à la Commission européenne pour envisager sa pérennisation, promet le décret. Ensuite, les denrées préemballées bénéficiant d’une appellation d’origine ou issues de la production biologique ne sont pas soumises à ce décret.

Pas pour tous les produits

De même, seuls les produits pour lesquels le lait ou la viande représentent un pourcentage supérieur à un seuil fixé par arrêté ministériel, seront concernés. Il reste maintenant à connaître ce seuil… Le décret ne donne qu’une limite : il ne pourra être supérieur à 50 % du poids du produit.

Pas pour tous les pays

Enfin, concernant le lait utilisé en tant qu’ingrédient, il suffira que celui-ci ait été collecté, conditionné ou transformé dans un seul ou plusieurs États membres de l’Union européenne, pour se contenter d’une mention « Origine UE ». De même si ces opérations ont lieu dans des pays non-membres, avec la seule indication « Origine hors UE ». La transparence totale n’est pas encore de mise…

Alain Cardinaux