Land Rover Defender 110 : Le tout-terrain à l'état brut

Un test de pick-up à quatre roues motrices sans un Land Rover est inconcevable. Il fallait comparer les performances des cinq autres véhicules à ce qui sert de référence dans le domaine du tout-terrain.

Verdict : pour de bonnes et de mauvaises raisons, le Land Rover reste un modèle à part. Son prix : 27.224 euros hors TVA.

 Le Land Rover Defender 110 en images : Vidéo et diaporama.

Design

Monter à bord d'un Land Rover, c'est entrer au contact d'un mythe. L'ambiance distille un plaisant mélange de charme british et de rusticité. Par rapport à ses adversaires, il fait figure d'ancêtre. Voilà cinquante-deux ans que le Defender promène sa silhouette de baroudeur dans les escarpements des quatre coins du monde. Cet aventurier inoxydable possède une carrosserie en aluminium qui ne craint pas la corrosion. La version pick-up du Defender est livrée avec une bâche. Nous l'avons ôtée pour ce test.

Habitacle : 4/10

Nous nous sommes sentis à l'étroit à bord du Defender. Le coude gauche est coincé entre le corps et la vitre. Les grands gabarits éprouvent des difficultés à placer leurs jambes sous la planche de bord. Au début, la position des pédales déroute. Le pied gauche tombe sur le frein, la pédale d'embrayage étant décalée plus à gauche. L'habitacle possède peu de rangements, à savoir deux vide-poches et une boîte située à droite du chauffeur. On ne trouve pas d'airbag à bord. La position du frein à main n'est pas des plus ergonomiques. En revanche, le désembuage se montre performant.

Moteur : 7/10

Un moteur de 5 cylindres turbo diesel siège sous le capot. Il délivre 122 ch. A bas régime, son bruit grave et son couple donnent l'impression de conduire un tracteur. Roulant en permanence avec 4 roues motrices, il est naturellement le plus gourmand du test, avec une consommation de 12,2 litres/100 km.

Transmission : 9/10

Le Defender est un 4 × 4 permanent. Il possède un véritable blocage de différentiel. La transition entre les gammes courtes et longues s'effectue grâce à un levier dur et peu précis. La boîte compte 6 rapports bien étagés. Courts, les deux premiers sont adaptés aux terrains difficiles. Le sixième permet d'atteindre 120 km/h à moins de 2 000 tr/min. Le néophyte pourra confondre entre la première vitesse et la marche arrière.

Maniabilité : 4/10

A bord du Land Rover, le volant est bien présent, avec un diamètre un peu grand par rapport à l'espace en cabine ! Les pédales sont suffisamment écartées entre elles, laissant une bonne maîtrise avec des chaussures de sécurité ou des bottes. On regrette la petite taille des rétroviseurs extérieurs.

Sur la route : 4/10

Malgré un manque de place en cabine qui ne permet pas de faire de longs parcours et une cinématique de 4 × 4 authentique, le Land Rover se défend bien sur la route. La conduite est plaisante, avec une fluidité du train roulant et une approche des virages sans crainte de tanguer. Le frein moteur est conséquent, avec des premiers rapports courts, ce qui rassure le chauffeur lors des freinages et rétrogradages.

Franchissement : 10/10

De ce point de vue, le Land Rover est le maître incontesté de notre essai. Il profite d'une expérience de cinquante-deux ans avec la même cinématique.

Son châssis à poutres longitudinales est renforcé par des longerons. Il supporte quatre suspensions à ressorts hélicoïdaux avec amortisseurs hydrauliques. Sur le train avant, une barre Panhard guide l'essieu latéralement, tandis que des barres stabilisatrices le maintiennent au châssis, de même pour l'essieu arrière.

Le Defender dispose de la garde au sol la plus élevée du test, avec 24,5 cm au point le plus bas. Avec 6 rapports et une boîte de transfert composée d'une gamme haute et lente, ainsi qu'un blocage du différentiel, le Land Rover est un parfait conquérant des milieux accidentés.

Entretien : 7/10

Grâce à une carrosserie en aluminium et des tapis intérieurs en plastique souple, le Defender ne craint pas l'humidité, à l'extérieur comme à l'intérieur.

Caisse : 8/10

La caisse est recouverte d'une résine granuleuse, en option. Une nervure extérieure permet de sangler le chargement.