Le Proxima 85 est une évolution du Proxima 6441. Caractéristique propre au constructeur tchèque, la plupart des éléments sont construits dans son usine.

Impression d'ensemble : 6/10

On voit tout de suite que le Zetor ne joue pas dans la même cour que ses concurrents. Plus lourd, il compte aussi 10 ch de plus, ce qui explique cette différence de gabarit. Il bénéficie d'un look moderne sur l'avant avec des phares ronds.

En revanche, les flancs et l'arrière du Proxima rappellent les engins de l'ancien bloc de l'Est. La finition est de bonne facture, surtout au niveau du bloc relevage.

Bruit : 7/10

Le Zetor est le plus silencieux de l'essai avec 80,2 dB(A) en cabine. Les voisins seront moins à la fête que le chauffeur puisque c'est le plus bruyant à quatre mètres, avec jusqu'à 92 dB(A) contre 88 dB(A) pour ses concurrents. Sur la route avec une remorque, un claquement se fait entendre au-dessus de 35 km/h.

Moteur : 8/10

Le moteur construit par Zetor est un 4,15-litres délivrant 75 ch au régime nominal et jusqu'à 79 ch de puissance maximale. Il produit un son agréable et a semblé nettement plus puissant que ses concurrents. Il a déchaumé à 15 cm avec un régime inférieur à 2.000 tr/min.

Une aptitude qui explique que sa consommation moyenne soit nettement inférieure à la moyenne, surtout à pleine puissance.

Transmission : 6/10

Comme pour le reste, Zetor fait appel à une boîte maison. Elle offre deux gammes et six vitesses synchronisées, pour un total de douze rapports avant et arrière. Le levier de vitesses principales est placé à bonne distance du chauffeur mais les deux derniers rapports sont difficiles à atteindre.

Sur la grille, les rapports sont répartis à l'envers, avec la première vitesse en bas et la seconde en haut. Au travail, on a l'impression d'un écart important entre la 4 et la 5. Six vitesses se trouvent dans la plage de travail 4 à 12 km/h mais elles sont malheureusement réparties entre les deux gammes, ce qui oblige le chauffeur à s'arrêter.

L'inverseur est mécanique et placé à gauche au volant. Le faible écart entre la position avant et la marche arrière permet d'effectuer des manoeuvres rapides en fourrière. Revers de la médaille, la position neutre est difficile à trouver.

Sur la route : 8/10

En standard, le Proxima ne possède pas de freinage de remorque. Nous avons tout de même tenté de lui atteler une remorque sur les routes plates des polders. Le Zetor s'est néanmoins très bien comporté, grâce à son freinage très efficace et à sa direction stable.

Ce tracteur bénéficie d'un freinage indépendant sur les roues avant, couplé aux quatre roues motrices.

Relevage : 6/10

Le dispositif de maintien du troisième point est simple à manipuler. En revanche, cette chandelle est un peu trop proche de la vitre arrière et il est possible de la toucher à l'ouverture lorsqu'elle est en configuration longue.

Comme le Case IH, le Proxima est équipé d'un levier de contrôle extérieur du relevage. Il est toutefois difficilement utilisable car l'écart entre deux positions est important et provoque une descente trop brutale des bras. Le contrôle d'effort ne comporte que trois réglages définis par le constructeur : position, mixte et effort.

Hydraulique : 8/10

Avec 50 l/min, le débit hydraulique est suffisant pour les travaux dévolus à ce type de tracteur. En cabine, les leviers sont placés en avant sur la console de droite et agréables à manipuler. Ils sont néanmoins un peu trop hauts par rapport à la commande de relevage et se retrouvent trop souvent en position flottante.

Prise de force : 6/10

C'est un peu le talon d'Achille du Proxima, car son fonctionnement est déconcertant en raison des dispositifs de sécurité. La sélection du régime s'effectue au moyen d'un levier vertical plutôt difficile à manipuler. En revanche, comme le levier d'embrayage bénéficie de l'assistance pneumatique, l'engagement de la prise de force est très souple.

Ponts : 6/10

Les quatre roues motrices et le blocage du différentiel se contrôlent avec des interrupteurs électriques. Cependant, le blocage du différentiel n'a pas fonctionné, de même que les indicateurs lumineux sur le tableau de bord.

Maintenance : 7/10

Le point fort du Zetor est la présence de son compresseur, qui permet de gonfler ses propres pneumatiques et de souffler les pailles dans les radiateurs.

 

 

1. Gros gabarit. Avec ses 75 ch sous le capot, le Zetor ne joue pas «petit bras». Il s'est acquitté de toutes les tâches sans difficulté.

2. Simple et précis. Le contrôle du relevage est le meilleur du test, avec trois positions prédéfinies pour le contrôle d'effort.

3. Frottement. Réglés à la longueur maximale, les bras de relevage frottent sur les pneus arrière.

 

Cabine (8/10) : confortable et sans surprise

L'aménagement de la cabine suit la mode des années 1980. Zetor a employé trois ou quatre sortes différentes de plastique ainsi qu'un faux cuir beige sur la console de gauche. Le point positif, c'est que tous ces matériaux ont l'air solides et de bonne qualité.

L'ergonomie est l'une des meilleures du test, avec toutes les commandes disposées de façon classique et aucun levier caché derrière ou sous le siège. Le point négatif est l'absence d'indications sur les leviers et boutons. Le chauffeur devra donc se fier à son instinct pour ses premiers tours de roues.

Au volant, le confort est au rendez-vous, avec le siège pneumatique Grammer proposé de série et la possibilité de régler le volant dans les deux directions. La climatisation est efficace mais figure au catalogue des options. Climatisation et air chaud arrivent tous dans la cabine par le toit.

 

 

 

Sobre. La cabine du Proxima ne brille pas par sa convivialité mais son ergonomie et son confort font oublier son austérité.

 

Le bilan de l'essai

Les plus : cabine spacieuse, confort au transport, faible consommation.

Les moins : bras de relevage proches des roues, peu de rapports dans la plage de travail, pas d'indication de commande en cabine.

 

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