« C’est une offre qui permet de garder une solution française », assure Denis Lambert devant un groupe de journalistes à Loué, à l’issue d’une visite sur place du ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert.

Un projet « réaliste »

Préserver une solution française, « c’est dans nos habitudes et ça fonctionne », poursuit-il en référence à d’autres sites français acquis par son groupe ces dernières années. « On a une certaine habitude de ce qu’il faut faire. C’est pourquoi nous pensons que ce projet [Doux, NDLR] est réaliste. »

Le tribunal de commerce de Rennes devra choisir entre l’offre de LDC, en alliance avec le groupe saoudien Al-Munajem, premier client de Doux, et la coopérative Terrena, son actuel propriétaire, et l’offre concurrente de l’ukrainien MHP.

Interrogé à ce sujet, Denis Lambert répond : « On sera confiant après. On a parfois quelques surprises [au tribunal de commerce, NDLR]. Tant que ce n’est pas signé, ce n’est pas acquis. » Ces offres seront examinées au début d’avril, après le placement du groupe Doux en liquidation judiciaire le 5 avril 2018.

Le verdict au début de mai

La décision du tribunal concernant l’offre retenue devrait, quant à elle, être connue sans doute « au début de mai », estime Denis Lambert, ajoutant que « passer du poulet d’exportation au poulet un peu plus lourd va nécessairement demander des investissements aux éleveurs ».

« Le plus important, c’est le consommateur, observe-t-il. Le poulet est la seule viande dont la consommation continue à progresser dans le monde. La restauration collective et les industriels » sont des marchés offrant des marges de développement.

Interrogé sur les offres de reprise de Doux, Stéphane Travert, le ministre de l’Agriculture, a affirmé « ne pas les connaître dans le détail. Nous souhaitons soutenir un projet crédible pour la filière et pour le territoire ».

La balle dans le camp du tribunal de commerce

Le choix qui sera fait par le tribunal de commerce, a fait valoir Stéphane Travert, « devra sauver un maximum d’emplois et faire que cette filière devienne pérenne sur le territoire ». Après cette décision, « l’État prendra ensuite totalement ses responsabilités ».

Arrivé en début d’après-midi pour une visite prévue de longue date au groupe LDC, le ministre de l’Agriculture a visité notamment une usine de conditionnement d’œufs et un élevage de poulets fermiers de Loué.

AFP