Qui sont ces nouveaux voyageurs accrocs au tourisme à la ferme ?
Nous vendons des voyages à des personnes qui ne s’imaginaient pas partir dans le Cher ou dans l’Allier pour leurs vacances. C’est en leur parlant des rencontres qu’ils peuvent y réaliser, notamment avec les agriculteurs, des activités et des paysages qu’ils sautent le pas, assez rapidement d’ailleurs.
Que recherchent-ils?
Ils sont curieux de découvrir de nouveaux coins. Ils veulent apprendre, comprendre ce qui les entoure, mais aussi se détendre et s’éprouver au contact de la nature. La plupart d’entre eux partaient, avant la crise, à l’autre bout de la planète pour des trecks insolites sur les sentiers les plus reculées de l’Asie par exemple. Ces aventuriers parcourent aujourd’hui deux à trois heures de route pour découvrir des campagnes françaises méconnues. Parmi nos clients, une famille des Vosges séjournera, cet été, dans le sud de son département : elle veut redécouvrir le coin par le prisme des agriculteurs. C’est une façon aussi pour elle de limiter son impact écologique.
Y trouvent-ils leur compte?
En termes d’activités, l’offre s’est aussi adaptée à leur demande. Le tourisme à la ferme, par exemple, s’est longtemps cantonné à une simple visite d’exploitation. Des agriculteurs se sont adaptés pour proposer des “expériences complètes” désormais. Quand ils n’y séjournent pas, nos clients veulent passer au moins une demi-journée à la ferme. Tout les intéresse. Ils veulent notamment comprendre ce qu’ils mangent et ce qui est bon pour la planète.
L’offre est-elle suffisante?
L’agritourisme n’a jamais été aussi tendance. Les hébergements ont été pris d’assaut ! La demande est plus forte que l’offre. Alors en tant que fille d’agriculteur, je me permets d’aller frapper aux portes et de faire appel à ceux qui seraient intéressés pour proposer des hébergements et des activités touristiques à la ferme.