« Qualité, local, naturel » sont les mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche des Bretons pour qualifier l’agriculture, selon une enquête menée par les associations Agriculteurs de Bretagne et Produit en Bretagne (marque régionale). Cette enquête a été réalisée entre décembre 2021 et mars 2022 auprès d’un panel de six cents personnes et d’une dizaine de groupes (écoliers, lycéens, étudiants, instances citoyennes…).

Aller vers un modèle plus vertueux

Les sondés ont une vision positive, mais avec la volonté d’aller vers une agriculture plus vertueuse, avec plus de bien-être animal, une meilleure rémunération et moins de pesticides. Pour la première fois, la rémunération des agriculteurs est ressortie comme une priorité pour demain (52,7 % des enquêtés) et elle est davantage marquée chez les jeunes (58,3 %).

 

Le métier est considéré comme noble, mais avec un sentiment de compassion. Les interrogés parlent de « passionnés attachés à leurs animaux et à leurs terres », mais qui « travaillent dur et ont peu de temps libre ». La Bretagne est ressentie par ses habitants comme une terre d’élevage plutôt qu’une terre de cultures. Pour les trois quarts d’entre eux, elle doit produire pour la France.

Des activités essentielles pour la région

Surprise de cette enquête, 85 % des citoyens ont une image assez – voire très – positive de l’agroalimentaire breton, déconstruisant quelques clichés. Des signaux faibles remontent cependant auprès de ceux qui en ont une image plutôt négative : « des métiers pas très respectueux de l’environnement », « des productions de masse et des produits alimentaires trop transformés ».

 

En matière de consommation, dans le contexte d’inflation actuel, le prix est le facteur déterminant à l’achat. Enfin, pour la majorité des sondés, l’agriculture et l’agroalimentaire sont essentiels en Bretagne. Ils considèrent que « sans agri et agro », ce serait « un désastre économique » pour la région, dès lors « moins attractive ».