« Le repli actuel du prix du porc n’est pas une surprise, dénonce le syndicat dans un communiqué diffusé ce 25 octobre 2016. En ne s’attaquant pas aux racines de la crise, les pouvoirs publics et le syndicat majoritaire se sont montrés incapables de tirer des leçons de leurs erreurs passées. » Pour la Confédération paysanne, l’absence de régulation et l’ouverture aux marchés internationaux « expose les éleveurs porcins français à des prix de plus en plus volatils et à des revenus de plus en plus fluctuants ».

Attaque contre le libre-échange

Il en profite pour attaquer « le gouvernement français [qui] fait toujours la promotion du Ceta, l’accord de libre-échange entre l’UE (Union européenne) et le Canada qui ouvrirait un accès au marché européen de plus de 80 000 tonnes à droits de douane nuls au porc canadien, produit dans un environnement réglementaire permettant aux éleveurs d’afficher des coûts inférieurs de 35 centimes par kilo à ceux des paysans français. »

 

Un éleveur pourra-t-il « vivre dignement » de son métier ? Oui, répond la Confédération paysanne, à condition de « sortir des stratégies court-termistes alimentées par le mirage exportateur ». C’est pourquoi le syndicat demande que soit organisé « un travail structurant ». Et d’ajouter que « si l’urgence est aujourd’hui à l’organisation du marché, elle ne doit pas occulter la nécessaire réorientation des productions qui seule assurera un avenir aux éleveurs et une montée en gamme des produits ».