« Nous avons voulu prendre en compte les attentes de la société et des consommateurs, issues des États-généraux de l’alimentation, et faire en sorte qu’éleveurs et transformateurs soient justement rémunérés », a déclaré Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine, ce vendredi 5 octobre 2018 à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).
Le syndicalisme majoritaire fait partie des cinq organismes à l’origine de la création de cette nouvelle marque de viande, avec l’Association régionale des industriels agroalimentaires (Aria) de l’Auvergne Rhône-Alpes, Coop de France, Elvea Massif central, la conférence des présidents des organisations agricoles (Copamac) et le Service interdépartemental pour l’animation du Massif central (Sidam).
« 10 000 éleveurs potentiellement concernés »
Le nom de la marque, 1886, correspond à l’altitude du puy de Sancy, point culminant du Massif central. « Plus de 10 000 éleveurs du Massif central sont potentiellement concernés par le projet », estime Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA.
Le cahier des charges de la marque exige au moins 70 % de la SAU en prairies, une alimentation du cheptel sans OGM, ainsi qu’un plafond de 100 bovins par unité de main-d’œuvre sur l’exploitation.
« Nous sommes partis de panels de consommateurs sondés à Paris, Lyon, Toulouse et Nantes, pour établir notre positionnement explique Bruno Dufayet, une démarche qui s’inspire de celle de la première marque équitable française « C’est qui le patron ? ! ».
À terme, un label environnemental pourrait aussi être recherché. « La marque a pour vocation de s’ouvrir à tous les produits de la région, précise Tony Cornelissen, président du Sidam. On pourrait imaginer un lait ou une crème 1886. »