La baisse des exportations concerne en premier lieu les mâles de plus de 300 kg (–11 %) et les broutards légers (–27 %), selon la dernière note d’Infos rapides mise en ligne par le ministère de l’Agriculture. Les dernières observations de l’Institut de l’élevage complètent l’analyse.

« Les envois français [toutes destinations confondues, NDLR] ont totalisé 735 000 têtes sur 8 mois, soit +1,5 % par rapport à 2018, rapporte l’Idele. Depuis le début d’année, les envois de femelles ont progressé de 7,5 %, atteignant 264 000 têtes, tirés par la demande italienne. À l’inverse, la France a envoyé 472 000 mâles, soit –1,3 % par rapport à 2018. »

La demande italienne en baisse

Bien que le nombre d’animaux soit limité dans les exploitations, la baisse de la demande du premier débouché de nos broutards à l’exportation pèse sur les cours. Au début d’octobre 2019, à 2,43 €/kg vif, le cours du broutard charolais U de 450 kg est inférieur de 13 centimes à celui de 2018 (–5 %), d’après les chiffres de l’Institut de l’élevage d’octobre 2019.

La sécheresse de l’autre côté des Alpes se traduit par un repli de 8 % des achats de bovins mâles français par les engraisseurs italiens en août 2019, ajoute le ministère. Néanmoins, sur les neuf premiers mois de l’année, nos exportations de bovins de 4 à 16 mois vers l’Italie sont en augmentation de 2,5 %.

« Avec une consommation plutôt dynamique, le marché italien du gras se porte mieux, mais a connu un léger ralentissement des mises en place à la sortie de l’été », précise l’Institut de l’élevage dans ses dernières tendances de marché.

Le marché espagnol à la peine

Sous l’effet de la conjoncture morose dans le secteur des jeunes bovins, la baisse de la demande espagnole se poursuit. Le marché des broutards légers est fortement pénalisé (–34 % sur un an), selon le ministère de l’Agriculture.

Les ventes comptabilisées de janvier à septembre 2019 sont en repli de 9,5 %. Pour la catégorie de bovins de 4 à 16 mois, elle recule de 10 % pour les mâles et de 7,5 % pour les femelles par rapport à 2018, selon les données de l’Institut de l’élevage.

Lucie Pouchard