Dans un communiqué de presse du 19 juin 2017, Interbev fait le point sur les grandes tendances qui se sont dessinées sur le marché de la viande bio en 2016.

Bovins : gros bovins allaitants et veaux rosés en forte progression

Les gros bovins allaitants connaissent la progression la plus significative, avec une hausse des abattages de 26 % en volume. Toutes les catégories sont concernées. Deux facteurs expliquent ce phénomène : l’arrivée sur le marché d’animaux bio issus de cheptels en conversion depuis 2014 et les conditions climatiques difficiles accélérant les sorties.

Les volumes de veaux bio abattus se sont également fortement développés, de 19 %.

Les gros bovins laitiers connaissent une hausse plus modérée, de 9 %.

Ovins : abattages et conversions progressent

Les conversions des exploitations en bio se développent à un rythme soutenu. On compte aujourd’hui 191 511 brebis en bio et conversion, soit +12 % par rapport à 2015. La progression des abattages est importante, de 17 %.

Porcins : une demande supérieure à l’offre

En 2016, la filière porcine bio a encore rencontré des difficultés. En effet, les professionnels ont dû gérer des ruptures de produits en attendant les premiers arrivages des nouvelles conversions et installations, qui ne commenceront à produire significativement qu’au second semestre de 2017 puis, plus largement, en 2018 et 2019. L’augmentation des abattages n’est donc que de 7 %.

Le prix moyen payé aux producteurs de porcs bio était presque 2,5 fois supérieur au prix du porc conventionnel.

51 % des ventes se font dans la grande distribution

La répartition des volumes entre les circuits de distribution reste stable. En 2016, 51 % des volumes de viande bio sont passés par la grande distribution.

Les magasins spécialisés se classent seconds, avec 16 % des volumes distribués. La boucherie artisanale représente 15 % des volumes. Ces deux circuits sont ressortis comme les plus dynamiques, avec une croissance respective de 20 % et 18 % par rapport à 2015.

La vente directe, quant à elle, en recul en 2015, a repris des couleurs (+17 %) et représentait, en 2016, 10 % de la distribution de viandes bio.

Enfin, la RHD a affiché une croissance qui reste faible (2 %) : certaines collectivités continuent à privilégier l’origine locale, sans exigence particulière sur les conditions de production.

V.S.