Après une production de viande bovine plus importante qu’attendue en 2018 (+1,8 % sur un an), la tendance pourrait s’inverser cette année, estime la Commission européenne, dans ses prévisions publiées le 17 avril 2019. L’an passé, « l’hiver rigoureux en Europe du Nord et la sécheresse estivale ont conduit a un manque de fourrages, une baisse des vêlages, et des abattages prématurés ».

 

En conséquence, Bruxelles anticipe un recul de 1,3 % de la production de viande bovine en 2019 par rapport à 2018. La Commission note « un net recul des effectifs en France, reflétant une moindre rentabilité », ainsi qu’une « réduction des importations italiennes d’animaux vifs ». Pour autant, « la production ne devrait pas décroître en Irlande, en raison d’une progression de la consommation intérieure. En Pologne, la croissance devrait se poursuivre, tirée par les exportations. »

Accroissement des échanges

Le recul de l’offre européenne de viande bovine devrait en partie être compensée par une augmentation de 4 % des importations, principalement en provenance du Brésil, et potentiellement encouragée par une monnaie brésilienne plus faible.

 

Bruxelles table par ailleurs sur une progression de 3 % des exportations européennes de viande bovine, qui dépendra néanmoins du « retour de la demande asiatique, en particulier Hong Kong ». S’agissant du vif, une augmentation de 3 % des envois communautaires est également anticipée, conditionnée par « la demande de la Turquie et du Liban, dont les prospectives économiques sont incertaines ».