Que le vêlage groupé se déroule sur une seule période (80 % des vêlages concentrés sur moins de quatre mois) ou sur deux périodes (80 % des vêlages répartis sur deux phases ne dépassant pas six mois), cette pratique reste marginale chez les éleveurs bio de l’Ouest. « Sur 2 185 élevages pris en compte dans le projet Velbio, seuls 17 % sont concernés », indique Jean-Paul Huchon, conseiller en lait à la chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Lancé en 2024, Velbio a analysé les données de ces élevages entre 2020 et 2023, et les a croisées avec les informations de livraison pour 717 d’entre eux.
Trois types de pratiques se détachent : le vêlage groupé monopériode de printemps — majoritaire en Bretagne — avec des naissances centrées sur mars ; le vêlage groupé d’automne — dominant dans les Pays de la Loire — avec des vêlages sur le mois de septembre ; et le vêlage groupé, avec une double période, au printemps et à l’automne.
Impact sur les livraisons
Pour les vêlages d’automne, le projet met en évidence deux pics de livraison en décembre-janvier et mars-avril ; « mais aussi des pénalités sur la qualité du lait (TB) en décembre-janvier et sur les cellules à la fin du printemps-début de l’été ».
Concernant les vêlages groupés de printemps, avec un pic de livraison en mai-juin, des pénalités TB et cellules apparaissent également. La situation est plus stable pour les élevages en double période avec « peu d’impact sur la saisonnalité des livraisons, peu de pénalités butyriques et pas de pénalités cellules ».
Selon les simulations de Velbio, si les vêlages groupés étaient multipliés par deux, « il n’y aurait pas d’impact sur la saisonnalité. Mais il y aurait une augmentation des volumes de 3,9 %, soit 11 millions de litres par an ».