Depuis la signature du partenariat carbone entre Savencia et Agrial, 655 exploitations sur les 1 300 élevages concernés ont réalisé un bilan carbone et défini un plan d’action. Le premier anniversaire a été l’occasion d’un point d’étape organisé le 22 octobre à l’EARL Bourdon.
Produisant 1,2 million de litres de lait sur 160 ha avec 2,5 UTH à La Colombe (Manche), Baptiste Bourdon s’est installé il y a 13 ans en même temps que la mise en route de deux robots de traite. Le Cap’2ER réalisé en 2021 a évalué les émissions brutes de carbone de l’élevage à hauteur de 0,87 kg par litre de lait. « À la suite du départ à la retraite de mon père au début de l’année et pour diminuer nos émissions, j’ai fait le choix de réduire les effectifs jusqu’à 110 laitières à production constante », explique l’éleveur. Au-delà, il baisse progressivement l’âge au vêlage de 28 à 24 mois et investit dans des couverts multi-espèces avant maïs. Également attentif au bien-être de son troupeau, Baptiste Bourdon souligne : « Je considère qu’améliorer le bilan carbone de l’exploitation contribue à l’efficience économique de mon système. »
Rémunérer des systèmes déjà vertueux
1 200 diagnostics ont été réalisés par les adhérents producteurs de lait d’Agrial livrant ou non à Savencia. Intégrant toutes les activités des exploitations grâce à l’outil « Carbon Diag », leurs émissions brutes moyennes s’établissent à 0,95 kg de CO2 par litre de lait. Les éleveurs engagés recevront à la fin de la campagne laitière 1,5 euro par litre de lait pour le diagnostic et jusqu’à 3 euros pour leur niveau d’émissions. Pour les éleveurs livrant à Savencia représentant 1 milliard de litres de lait, cette prime est financée par la laiterie. « Trois indicateurs sont en cours de définition, explique Laurent Gloria, le responsable du pôle expert lait d’Agrial. Ils prendront notamment en compte les litres de lait produits par jour de vie, la part de surfaces d’intérêt écologique (SIE) et la composition du lait en acides gras. » Pour chaque indicateur, les exploitations de la coopérative seront réparties en quatre groupes. Il ajoute : « Les adhérents du premier quartile recevront 1 € par litre de lait, les adhérents du second et du troisième 50 centimes, ceux du dernier ne touchent rien. » Cette méthode permet de rémunérer les systèmes déjà vertueux comme celui de Baptiste Bourdon.

 
   

 
             
                 
                                      
                                     
                                      
                                     
                                      
                                     
       
       
     
            