«La rusticité implique souvent la longévité, souligne Antoine Rimbault, de Montbéliarde association. La sélection opérée sur la montbéliarde lui assure cet atout, avec des aplombs solides pour évoluer sur les reliefs et un lait sain hérité d’une riche tradition fromagère. Chaque année, une soixantaine de vaches passent le cap des 100 000 kg de lait produits. »

Fort impact économique

D’après le spécialiste, la race est également l’une de celles qui recense le taux de génotypage le plus élevé. « Une bonne complémentarité entre la mère et le taureau garantit un produit performant et durable. » Au sein de la race, l’index longévité pèse pour 5 % de l’ISU, « et cela va augmenter en 2022, car l’incidence économique de la santé et de la résilience des animaux est supérieure à celle de la production brute », avance Antoine Rimbault.

Stéphane Convert élève 80 montbéliardes à La Charmée, en Saône-et-Loire. « Il y a trois ans, nous sommes passés d’une aire paillée aux logettes. Combiné aux canicules à répétition et à une hausse de la productivité, faire vieillir les vaches devient plus compliqué mais il faut persévérer. » Pour y parvenir, l’éleveur utilise des antibiogrammes pour adapter son protocole mammites, lève les pattes aux premiers signes de boiteries et envisage d’adhérer au suivi reproduction proposé par sa coopérative d’insémination. Les femelles sont génotypées et les moins performantes sont croisées avec du charolais. « Les veaux croisés sont vendus entre 300 et 400 € au bout d’un mois, contre moins de 200 € en race pure. » L’élevage affiche un rang de lactation moyen de 3,4 et un âge moyen à la réforme proche de 8 ans.