La catégorie des tracteurs 4 cylindres de plus de 120 ch est celle des extrêmes. S’y côtoient les modèles plus puissants de séries économiques d’entrée de gamme et des tracteurs high-tech qui n’ont rien à envier à leurs grands frères à six cylindres. Pour les exploitations qui réalisent peu de transport sur route, le choix entre un gros quatre cylindres et un petit six cylindres est souvent cornélien. Grâce à la généralisation des outils semi-portés sur les faibles largeurs, la répartition des masses et la capacité de relevage ne sont plus limitantes pour les 4 cylindres.

Côté confort du chauffeur et solutions high-tech, les deux catégories proposent désormais des solutions équivalentes, y compris du côté des transmissions où la variation continue est présente chez tous les constructeurs. Néanmoins, les boîtes classiques avec des rapports mécaniques représentent encore une grande partie des ventes.

Rupture de couple

La solution robotisée a le vent en poupe. Cette boîte semi-powershift combine des rapports sous charge classiques avec des gammes mécaniques dont le passage est robotisé. Le chauffeur peut donc engager l’ensemble des rapports sans débrayer, y compris de façon automatique. Mais attention, l’absence de recours à l’embrayage n’empêche pas la rupture de couple lors d’un changement de gamme mécanique. Cette situation peut poser des problèmes lors des travaux lourds, ce qui explique que beaucoup de constructeurs prévoient un réglage spécifique pour le champ qui empêche le passage automatique des gammes. Face à cette contrainte, la boîte full-powershift, qui permet de passer l’ensemble des rapports sans rupture de charge, refait surface. Plébiscitée sur les fortes puissances au début des années 2000 avant d’être chassée par la variation continue, elle a longtemps traîné une réputation de grosse consommatrice de carburant. Elle revient aujourd’hui sur le cœur de gamme et se pose en solution intermédiaire entre la robotisée et la variation continue.