Après avoir connu une forte hausse en 2020, les cours du tournesol sont marqués par une grande volatilité depuis le mois d’avril 2021. À Saint-Nazaire, la graine oscille entre 460 €/t et 560 €/t. « Le tournesol est monté tellement vite et tellement haut, qu’il a perdu de la demande au profit des autres huiles », indique Sébastien Poncelet, expert chez Agritel.
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À partir de la mi-mai, les matières premières agricoles ont connu un mouvement de correction globale, à la suite de prises de profit de la part des fonds d’investissement, ou encore de meilleures perspectives de production. « Affaibli par la perte de demande, le tournesol a chuté plus que les autres », souligne-t-il.
Mouvement de correction
« Actuellement, les huiles végétales remontent un peu parce qu’elles ont trop baissé », poursuit-il. Sur les fondamentaux, Sébastien Poncelet note une détente, mais « pas si rapide que cela ». En effet, les stocks ont diminué et demandent du temps pour être reconstitués.
« Globalement, le secteur oléagineux conserve des points de tension qui soutiennent les cours, notamment en ce qui concerne le colza en Europe et au Canada », explique Sébastien Poncelet.
Le soja, lui, est soutenu par le dernier rapport du ministère américain de l’Agriculture (USDA) : contrairement aux attentes des analystes, il n’a pas revu à la hausse les surfaces implantées.
« Même si les prix ont augmenté au moment des semis, les farmers ont gardé leurs plans de départ, et cela ne suffira pas pour reconstituer les stocks. » Le marché surveille de près les conditions de culture américaines. L’huile de palme, elle, se détend mais « très progressivement ».
Le « gros point de détente », ce sont les surfaces « absolument records » en mer Noire (voir l’encadré ci-dessous), après les prix de la dernière campagne. Il est encore tôt dans la saison mais « il y a un bon potentiel » sur la région, conclut Sébastien Poncelet.
Hélène Parisot