Les cartes ont été complètement rebattues, un nouveau paradigme s’impose. Les intégrateurs, éleveurs de veaux pour la production de jeune bovin et exportateurs, vont devoir composer avec un gâteau moins gros à partager. Or l’appétit reste important, malgré une envolée des prix. Chacun utilise des mesures pour attirer les veaux, avec en premier lieu la revalorisation des prix et en second des primes pour capter le plus de marchandise possible.

La dynamique commerciale ne faiblit pas avec des tarifs qui ont pour le moment des allures exponentielles. 

Pour le moment, le commerce reste soutenu sur les marchés, avec des opérateurs qui cherchent toujours à capter une partie des veaux qui partent à l’export avec des niveaux de prix entre 400 et 440 €, voire plus chez certains opérateurs. Cela entraîne l’ensemble de la gamme à la hausse, même si les intégrateurs ont maintenu leurs grilles de prix cette semaine (le tri est moins sévère). Les veaux de 40/45 kg sont vendus de 250 à 320 €, 330 à 370 € pour les sujets de 45/50 kg, et de 380 à 400 € pour ceux de 50/55 kg. Les plus lourds sont valorisés autour de 160 € pour l’export. Pas de changement non plus pour les montbéliards dans le Sud-Est (hors zone DNC) avec des sujets de 45/50 kg valorisés entre 330 et 430 €. Les bons veaux de de 50/60 kg y sont vendus entre 450 et 520 € et les lourds pour l’export entre 550 et 600 €.

La situation est identique pour les croisés avec un marché déficitaire qui est aspiré par la demande espagnole. Les mâles croisés taupes, gris, rouge, jaunes ou blanc bleu ordinaires ont des tarifs situés au niveau de ceux des montbéliards de milieu de gamme, soit entre 500 et 600 €. Les femelles taupes sont valorisées au prix des laitiers, de 350 à 430 €. Les prix des croisés blanc bleu ou jaunes R lourds sont stables entre 600 et 700 €. Les très bons veaux jaunes ou croisés blanc bleu/montbéliards U sont négociés entre 750 et 850 €, voire 900 € et plus pour les supérieurs.