« On observe parfois d’importants décalages entre le prix du porc en France et celui d’autres pays européens. Mais là, c’est au sein de notre propre bassin de production que cela se passe », observe Jean-Luc Chéreau, président de l’Association d’organisations de producteurs (AOP) Porc Grand Ouest (1).
Dans un communiqué publié le 9 mars 2023, cette dernière fustige « à l’ouest » des « différences très significatives et surprenantes en matière de prix de base pris en compte pour le paiement des porcs », pouvant atteindre jusqu’à 15 centimes de moins que la référence du Marché du porc breton (MPB). Entre les lignes, c’est la Cooperl qui est montrée du doigt.
« Préserver le cadran »
« Il est important qu’il y ait de l’équité entre les éleveurs », estime Jean-Luc Chéreau, tout en reconnaissant que « pour l’heure, ce n’est pas l’amont que ces différences de prix perturbent le plus ». Pour le président de l’AOP Porc Grand Ouest, « c’est davantage les acteurs du secteur de l’aval, déjà fortement touchés par des hausses de charges, qui pourraient être mis en difficulté ».
Et de souligner que « le prix de base au MPB doit être la référence. Il est important de préserver le cadran de Plérin et d’encourager les groupements à y apporter des porcs. Sans quoi, il n’y aura plus aucune référence de prix pour la filière, à commencer par les éleveurs ».
(1) Regroupe dix organisations de producteurs : Agrial, Eureden, Elpor, Evel Up, GRPPO, Porcinéo, Porélia, Sypro Porcs, Porvéo et Porc Armor Evolution.