Alors que les opérateurs attendaient une révision à la baisse de stocks de soja déjà très tendus aux États-Unis, le ministère de l’Agriculture a déçu en ne modifiant pas d’un iota sa projection, contrairement à ce que les marchés avaient anticipé, faisant grimper les cours.

 

En France, Benoît Piètrement, le président du conseil spécialisé des grandes cultures de FranceAgriMer, a averti hier de la situation compliquée, cette année encore, pour bon nombre de producteurs de colza.

 

« On voit des parcelles dans un état bien triste, faisant suite à l’épisode de gel », a-t-il déclaré lors d’un point en conférence de presse. Il a expliqué que des parcelles de colza avaient préalablement été affaiblies par des attaques d’insectes, et n’ont pas résisté au froid par la suite.

Retournements de parcelles

« Nous ne disposons pas encore de chiffres, mais nous constatons des retournements de parcelles actuellement. Dans mon secteur (Marne), la situation est pire que l’an dernier », a souligné Benoît Piètrement, qui préside également l’union de coopératives Novagrain.

 

Peu avant 17h00 sur Euronext, la tonne de colza progressait de 7,75 euros sur l’échéance de mai, à 517 euros, et de 6,50 euros sur l’échéance d’août, à 453 euros.