Les prix du gaz naturel sur le marché européen poursuivent leur recul, atteignant environ 35 €/MWh, un seuil inédit depuis septembre dernier. Ce repli s’explique notamment par des températures plus douces que la normale saisonnière, réduisant la pression sur la demande énergétique. Si cette détente ne se traduit pas encore par une baisse des coûts de production des fabricants d’engrais, elle ouvre néanmoins des perspectives de repli sur les prix des engrais azotés à moyen terme, sous réserve de la stabilité de cette tendance.
Pour l’heure, le marché des engrais azotés reste globalement neutre, voire légèrement baissier. Les cours de la solution azotée amorcent un recul modéré, freinés par une demande encore peu dynamique. L’arrivée prochaine de volumes supplémentaires pourrait accentuer cette détente, alors que les prix restent pour l’instant proches des niveaux les plus hauts de la campagne. L’ammonitrate 27 suit une orientation similaire, en voie de correction. Quant à l’urée, malgré un léger rebond, sa récente chute de prix crée un appel d’air susceptible d’exercer une pression sur les autres engrais azotés.
En revanche, le marché du phosphore évolue dans un tout autre contexte. Portée par une demande mondiale solide, la filière phosphatée maintient des prix historiquement élevés, au plus haut depuis deux ans, confirmant une tendance structurellement haussière.