La parité entre l'euro et le dollar, à 1,15 mardi 22 avril, n’avait pas été aussi élevée depuis novembre 2021, et fait perdre de la compétitivité aux grains européens. « La baisse du dollar restera un élément sous surveillance à court terme, signale le cabinet d’experts Argus Media dans sa lettre quotidienne ce mercredi 23 avril 2025. Ce mercredi, la parité parvenait à corriger légèrement pour repasser sous les 1,14. »
Les conditions climatiques étant par ailleurs clémentes chez les principaux exportateurs, les cours ont continué de baisser. En clôture sur Euronext le 22 avril, la tonne de blé d’échéance affichait 208,50 € (–2,75 € par rapport à la précédente clôture) sur l'échéance de mai, et 208,25 € pour septembre (–4,25 €). La tonne de maïs clôturait à 203,50 € pour l’échéance de juin (–1,75 € par rapport à la précédente clôture) et à 207 € pour celle d’août (–2 €).
À l’ouverture d’Euronext ce 23 avril vers 11h20, la tonne de blé s'affichait à 209,75 € (+1,25 € par rapport à la clôture de la veille) sur l'échéance de main et à 209,25 € (+1,00 €) sur septembre. La tonne de maïs est à 204,25 € pour l’échéance de juin (+0,75 €) et à 207,75 € pour celle d’août (+0,75 €).
En Europe, les prévisions de rendement du dernier observatoire Mars sont meilleures que celles du mois dernier pour le blé avec 6,03 t/ha contre 6,00 t/ha précédemment. Il en est de même pour l’orge d’hiver à 5,18 t/ha annoncées contre 5,15 t/ha le mois dernier. Et l’orge de printemps à 4,87 t/ha contre 4,66 t/ha. Les prévisions pour le blé dur sont en revanche revues à la baisse à 3,69 t/ha contre 3,79 t/ha le mois dernier.
Argus Media relève aussi « la déclaration du ministre de l’Agriculture marocain, qui table sur une production locale tous grains de 4,4 millions de tonnes pour 2025, ce qui constitue une nette amélioration, notamment grâce aux dernières précipitations ».
La demande en maïs est dynamique aux États-Unis
Les cours du maïs et du blé ont clôturé en baisse mardi 22 avril à la Bourse de Chicago. « Si, en blé, le bilan mondial est relativement confortable, le maïs, quant à lui, présente des fondamentaux plus porteurs, particulièrement aux États-Unis, où la demande reste dynamique », souligne Argus Media. Ainsi « bon nombre d’acheteurs profitent de la pause tarifaire pour contractualiser des volumes ». Le maïs américain profite de ventes à l’exportation notamment vers l’Europe, en Espagne et au Portugal.
« Le rapport sur l’état des cultures de lundi a montré que 17 % de la récolte de blé de printemps était semée, en avance sur la moyenne quinquennale de 12 % », relève Agritel. Concernant le maïs, « bien que les semis soient en avance sur le calendrier, les pluies des derniers jours et les prévisions humides pour la semaine prochaine, des plaines au fleuve Mississippi, pourraient ralentir une partie de ces semis cette semaine ».
Enfin, le bureau d'études Agritel souligne des productions de maïs revues à la hausse en Amérique du Sud : « Les conditions de croissance au Brésil se sont récemment améliorées. Le Dr Michael Cordonnier a revu à la hausse ses prévisions de production de maïs brésilien de 3 millions de tonnes, pour atteindre 125 millions de tonnes. La production argentine prévue a également été revue à la hausse de 2 millions de tonnes, pour atteindre 48 millions de tonnes. »