Pour la tonne de blé, l’échéance de mars clôture le 25 mars 2025 sur Euronext à 220,25 € (–2 € par rapport à la précédente clôture), soit « tout proche de son plus bas niveau depuis sept mois », remarque Argus Media dans sa note quotidienne. Elle se négocie « à quasi-parité avec l’échéance suivante de septembre » qui a clôturé à 220,75 € (–2,75 €). La détente de l’euro face au dollar n’aura donc pas suffi à soutenir les cours du blé qui se replient aussi à Chicago (lire ci-après).

À l’ouverture ce matin vers 11h35, l’échéance de mars est au même niveau qu’à la clôture la veille. Et l’échéance de septembre perd 0,25 €, à 220,50 € la tonne de blé.

En maïs, le repli est moindre. La tonne de maïs sur Euronext clôture ainsi à 213 € pour l’échéance de juin (–1,25 € par rapport à la précédente clôture) et à 218 € pour celle d’août (–0,75 €). « Les importateurs européens sont très attentifs aux négociations en cours au sujet des droits de douane des produits agricoles américains qui pourraient être prochainement déployés », remarque Argus Media. Et « pour le moment, les importations sur le sol européen, toutes origines confondues, dépassent les niveaux de l’an dernier ».

À l’ouverture d’Euronext vers 11h35, les cours du maïs sont identiques à ceux de la clôture de la veille, pour les deux échéances les plus rapprochées.

Les intervenants américains sont rassurés

« Les conclusions des négociations menées par les Américains entre les autorités ukrainiennes et russes semblent suffisantes pour rassurer certains acteurs de marché notamment américains à court terme », analyse Argus Media. « Plusieurs intervenants restent tout de même dubitatifs sur les annonces faites, d’autant que les avancées portent finalement avant tout sur la sécurisation de la circulation maritime des marchandises agricoles en mer Noire ». Or le trafic à l’exportation depuis la Russie et l’Ukraine connaît finalement « des volumes importants depuis le début de campagne malgré les difficultés existantes ». Mais ces annonces ont tout de même poussé à la détente des prix.

« Les cours du blé et du maïs à Chicago ont ainsi marqué un nouveau repli sous la pression vendeuse des fonds », observe Argus Media. « Les volumes à l’exportation seront à suivre en raison de l’attractivité actuelle des prix américains. » Par ailleurs, sur les échéances éloignées en nouvelle récolte, le contexte est également à la détente en lien avec le bon démarrage des semis aux États-Unis.

Le bureau d’études Sitagri rapporte, quant à lui, les prévisions d’exportations de blé russe estimées par la société SovEcon : elles sont revues à la hausse de 1,5 million de tonnes pour la campagne de 2024-2025 à 40,7 millions de tonnes, et en légère hausse, de 0,2 million de tonnes pour la campagne de 2025-2026 à 39,1 millions de tonnes.