« La semaine dernière s’est terminée sur un ton de très grande fermeté, effaçant les quelques corrections des jours précédents », affirme Argus Media-Agritel dans sa note quotidienne diffusée ce lundi 6 mai 2024.

Le vendredi 3 mai 2024 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 209,75 euros sur l’échéance de mai (+5 euros par rapport à la clôture précédente) et à 235 euros sur celle de septembre (+7,25 euros). La tonne de maïs a terminé la séance à 202 euros (+3 euros) sur l’échéance de juin et à 207,75 euros (+4 euros) sur août.

« Les contrats à terme sur le blé ont atteint leur plus haut niveau en une semaine en raison des inquiétudes renouvelées concernant le temps sec en Russie, le plus grand fournisseur de blé au monde », ajoute Sitagri.

Des conditions météo scrutées de près

En ce qui concerne les conditions climatiques, « les excès sont nombreux et cela dans des zones stratégiques pour les productions de céréales et oléagineux : l’Europe de l’Ouest, la Corn Belt américaine, le sud du Brésil sont touchés par des pluies excessives tandis que le sud de la Russie reste en déficit hydrique », explique Argus Media-Agritel.

« Les risques climatiques prennent une première place sur les éléments directeurs des marchés agricoles. Les conditions de culture sont en effet scrutées par les opérateurs, qui ont tendance à rester prudents en cette période de semis dans l’hémisphère Nord », commente Sitagri.

Du côté du maïs, des précipitations traversant les États-Unis sont attendues au cours de la semaine prochaine, « ce qui pourrait ralentir le rythme rapide des semis en cours », ajoute le cabinet.

État stable du blé tendre en France

« Si la nouvelle récolte continue d’inquiéter par ses conditions de culture menaçantes dans l’hémisphère Nord, les bilans français restent confortables en blé et en orges d’après FranceAgriMer », selon Sitagri.

De fait, en France, « l’état du blé tendre reste stable sur la semaine écoulée, d’après FranceAgriMer, qui juge que 63 % sont en conditions « bonnes à très bonnes », ce qui reste bien en dessous des 93 % de l’an passé à la même période. Le blé dur perd 1 point sur la semaine à 66 % de « bon à très bon », ce qui reste sous les 88 % de l’an passé. L’orge d’hiver reste stable à 66 % de « bon à très bon » contre 91 % en 2023 à la même période tandis que l’orge de printemps gagne 1 point sur la semaine à 74 % de « bon à très bon » contre 94 % l’an passé à la même date », détaille Argus Media-Agritel.

Bourse de Chicago en hausse

« À Chicago, la journée de vendredi a été marquée par un regain de vigueur. Les contrats de Chicago étaient en hausse de 11 à 19,25 cents pour l’ensemble des contrats », précise Sitagri dans sa note d’analyse quotidienne.

À noter que « la société russe de conseil agricole Ikar a réduit ses prévisions pour la récolte de blé du pays à 91 millions de tonnes métriques contre 93 millions de tonnes et ses exportations de blé à 50,5 millions de tonnes métriques contre 52 millions de tonnes », ajoute le cabinet.

Prix soutenus pour le maïs

« Les prix du maïs ont été soutenus par les inondations dans l’État brésilien du Rio Grande do Sul, où la récolte est en phase finale et que la maladie a dévoré la récolte de maïs en Argentine. Les conditions météorologiques défavorables ont incité la Bourse des céréales de Buenos Aires à réduire de 3 millions de tonnes métriques, à 46,5 tonnes, son estimation de la récolte de maïs de l’Argentine pour 2023-2024 », détaille Sitagri.

« Les inquiétudes concernant les problèmes de main-d’œuvre avec des grèves en Argentine qui perturbent le travail dans les ports céréaliers ont contribué également à une tension sur les prix », complète le cabinet.

Ce lundi 6 mai, peu avant 11 heures sur Euronext, la tonne de blé s’établissait à 207,25 € (–2,50 €) sur l’échéance de mai et à 234 € (–1 €) sur celle de septembre. Le maïs, quant à lui, s’affichait à 201,25 €/t (–0,75 €) sur l’échéance de juin et à 206,50 €/t (–1,25 €) sur août.