« La volatilité est de retour sur le marché des grains en ce début de printemps, observe Argus Media-Agritel dans sa note quotidienne diffusée ce 26 mars 2024. Avec des fonds particulièrement shorts et des incertitudes croissantes sur le plan géopolitique, climatique ou commercial, l’agitation s’accroît. Et ce d’autant plus lorsque c’est la très stratégique zone de la mer Noire qui est l’objet de toutes ces incertitudes. »

Prises de profit

« Pas moins de 7,25 €/t séparent ainsi le plus haut traité du plus bas traité hier sur le blé Euronext échéance mai 2024, tandis que le maïs juin 2024 affiche 5,25 €/t d’amplitude quotidienne, complète le cabinet. Ces deux produits étaient tiraillés hier entre la poursuite du mouvement haussier de la semaine dernière et des prises de profits après avoir retrouvé de plus hauts niveaux depuis près de deux mois. »

Le lundi 25 mars 2024, la tonne de blé a clôturé en baisse sur Euronext à 204,50 € (–2,75 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mai et à 217 (–1,25 €) sur celle de septembre. La tonne de maïs, quant à elle, a fini la séance à 191,75 € (–1,75 €) sur l’échéance de juin et à 194,50 € (–2 €) sur août.

Ce mardi 26 mars, peu avant 11 heures, la tonne de blé s’affichait à 203,50 € (–1 €) sur l’échéance de mai et à 216,50 € (–0,50 €) sur septembre. Celle de maïs s’échangeait à 191 € (–0,75 €) sur l’échéance de juin et à 194,25 € (–0,25 €) sur celle d’août.

À la Bourse de Chicago

« Le mouvement de rachats de positions shorts de la part des fonds continue d’entretenir la fermeté des cours du blé à Chicago. Le marché intègre ainsi une prime de risque autour de l’incertitude croissante en mer Noire », indique encore Argus Media-Agritel.

« Les opérateurs seront focalisés ce jeudi sur la publication par l’USDA du rapport trimestriel sur les stocks et du rapport sur les intentions de semis en 2024, alerte l’AGPM dans sa note hebdomadaire. Ce dernier sera particulièrement scruté par les opérateurs qui ont, depuis la publication des perspectives de surfaces en 2024 à la fin de février, intégré l’hypothèse d’une baisse des semis de maïs aux États-Unis de 1,5 million d’hectares en 2024 par rapport à 2023. Si celle-ci n’était pas confirmée jeudi, la tendance haussière à l’œuvre à Chicago ces dernières semaines risquerait de ne pas se maintenir. »